Les régimes de soins de santé figurent au premier rang des avantages sociaux jugés les plus essentiels par les employés canadiens, selon un sondage de l’Association canadienne de la paie.

Ainsi, les régimes d’assurance médicale et dentaire sont considérés comme essentiels par 61 % des répondants. Ils sont suivis des régimes de retraite (43 %), des conditions de travail souples (38 %), des occasions de formation et de perfectionnement (35 %) et des vacances supplémentaires (30 %).

Les privilèges divers, comme les repas offerts par l’employeur, les abonnements au centre d’entraînement et la possibilité d’amener son animal de compagnie sur le lieu de travail sont plus loin derrière, mais tout de même jugés essentiels par 12 % des employés interrogés.

La pandémie a légèrement modifié la perception des employés en matière d’avantages sociaux. Ainsi, parmi les répondants de la génération Y, le quart a répondu que les privilèges divers sont moins importants à leurs yeux depuis un an. Au contraire, l’attrait pour les conditions de travail flexibles s’est exacerbé, particulièrement au Québec, où 48 % les jugent essentielles. De plus, une mauvaise gestion ou une annulation du régime d’assurance médicale et dentaire entraînerait une perte de confiance de 74 % des employés.

Les dangers d’un service de paie déficient

Au-delà des avantages sociaux, c’est le versement exact et régulier de la paie qui compte le plus pour les employés partout au pays, peu importe la génération (80 %). Parmi la génération Z, plus de trois répondants sur cinq ont indiqué qu’ils accordent davantage d’importance au versement exact et régulier de leur paie qu’avant la pandémie de COVID-19.

Le sondage a également révélé que ne pas considérer une paie régulière et exacte comme un avantage essentiel a des conséquences concrètes. Parmi les répondants, 8 sur 10 ont déclaré que le versement exact et régulier de leur paie leur apporte une tranquillité d’esprit. Au Québec, le pourcentage est 73 %, le plus faible au pays. Lorsqu’on leur a demandé quelles seraient les répercussions d’un retard dans la paie, plus de la moitié (52 %) des répondants ont déclaré qu’ils ressentiraient davantage de stress et 35 % qu’ils auraient du mal à respecter des obligations financières essentielles.

Parmi les répondants de la génération Y, qui constituent la majorité de la main-d’œuvre actuelle, près de trois quarts (74 %) déclarent qu’ils envisageraient de quitter leur employeur et de se trouver un autre emploi si le versement d’une paie régulière et exacte n’était pas prioritaire (contre environ 66 % pour les autres tranches d’âges). À contrario, les répondants du Québec ont été les moins nombreux à réagir de la même façon, mais 59 % d’entre eux envisageraient de quitter leur employeur et de se trouver un autre emploi si leur paie était retirée ou interrompue.

« Le roulement du personnel est coûteux, néfaste pour le moral et une énorme perte de temps. C’est pourquoi la rétention des employés est si importante, explique Peter Tzanetakis, président de l’Association canadienne de la paie. Nos recherches ont démontré qu’investir dans un service de paie solide et professionnel est l’une des meilleures façons de montrer aux employés que l’entreprise tient à eux et à leur travail. »