Le lien entre les conditions de travail flexible et le niveau d’épargne-retraite n’est pas évident à saisir au premier abord, mais il existerait réellement, selon une étude de la Cleveland State University.

En effet, les employés qui bénéficient d’horaires de travail flexibles rapportent un niveau d’épargne-retraite 24,8 % plus élevé que ceux qui n’ont pas droit à cet avantage.

L’effet des congés de maladie payés est encore plus important : les travailleurs qui en disposent ont un régime de retraite 29,6 % plus garni que ceux qui ne sont pas payés lorsqu’ils sont malades.

L’étude a aussi constaté que les employés qui n’ont droit qu’à cinq jours de vacances ou moins annuellement affichent un important déficit d’épargne-retraite.

Pour en venir à ces résultats, la professeur Patricia Ann Stoddard Dare a analysé les données de 994 travailleurs masculins de 47 à 55 ans aux États-Unis.

L’absence de congés de maladie rend malade

Mais comment expliquer le lien entre les congés de maladie et l’épargne-retraite? L’étude a constaté que le fait de ne pas offrir de congés de maladie avait des effets négatifs sur la santé des employés, mais aussi sur leurs finances. Par exemple, les travailleurs américains qui n’ont pas de congés de maladie payés sont moins susceptibles de recevoir des traitements préventifs puisqu’ils ne peuvent s’absenter du travail.

En conséquences, ils risquent de développer des problèmes de santé plus graves qui leur coûteront plus cher. Vu leur état de santé et la détresse psychologique que celui-ci peut engendrer, il est plus difficile pour ses travailleurs de conserver leur emploi à long terme.

« Gérer les exigences concurrentes du travail, de la santé et de la vie familiale est un défi pour la plupart des Américains, note la chercheuse. Il est donc essentiel de concevoir des régimes d’avantages sociaux qui permettent aux travailleurs de rester sur le marché du travail et de bénéficier d’une épargne-retraite continue à long terme. Cela se traduira, espérons-le, par un bon niveau de sécurité financière à la retraite. »

Ce texte a initialement été publié par Benefits Canada.