L’âge de la retraite doit être graduellement rehaussée pour « équilibrer les périodes de vie active et de retraite », affirme l’Institut économique de Montréal (IEDM).

« Il est illusoire de croire que l’on peut fixer de manière immuable l’âge de la retraite, sachant que notre espérance de vie augmente constamment », écrit Youri Chassin, économiste et directeur de la recherche de l’organisme sur le site du Journal de Montréal.

Le chercheur rappelle que la décision de fixer l’âge de la retraite à 65 ans date d’il y a environ 50 ans, mais que l’espérance de vie a augmenté d’une dizaine d’années depuis, à raison d’environ deux ans par décennie. Idéalement, chaque année de retraite devrait correspondre à deux années travaillées. Autrement, « les programmes de retraite coûteront de plus en plus cher, car les retraités en bénéficieront plus longtemps », avance l’IEDM.

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L’organisme de recherche recommande également d’instaurer une formule d’indexation automatique de l’âge normal de la retraite en fonction de l’allongement de l’espérance de vie des citoyens, « de façon à répartir proportionnellement les gains de longévité entre la retraite et la vie active ».

Si rien n’est fait, ce sont les travailleurs des générations futures qui « ramasseront la facture » à coups de hausses de taxes, prévient Youri Chassin. Il souligne par ailleurs que plusieurs pays développés ont pris la décision de relever l’âge officiel de la retraite à 67 ans, notamment l’Allemagne, l’Islande, les États-Unis et le Danemark.

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