Le Canada fait partie d’une minorité de pays au sein de l’OCDE qui n’envisagent pas de hausser l’âge à partir duquel les citoyens peuvent toucher les prestations publiques de retraite, selon des travaux de l’Institut Fraser.

Parmi les 23 pays de l’OCDE analysés par les chercheurs, 16 ont augmenté ou sont en processus pour augmenter l’âge normal de la retraite au-delà de 65 ans.

Au Canada, l’âge d’admissibilité à la Pension de la sécurité de la vieillesse est toujours fixé à 65 ans, et aucun plan n’a été mis de l’avant par le gouvernement fédéral pour le modifier depuis 2012, où le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait fait une tentative en ce sens.

À l’heure actuelle, l’âge normal de la retraite est fixé à plus de 65 ans, ou en voie de l’être en Australie, en Belgique, au Danemark, en Allemagne, en Finlande, en France, en Islande, en Italie, en Irlande, aux Pays-Bas, en Norvège, au Portugal, en Espagne, en Suède, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Dans cinq pays parmi ceux-ci, l’âge d’admissibilité aux prestations de retraite publiques est même ajusté annuellement en fonction de l’évolution de l’espérance de vie. Il s’agit du Danemark, de la Finlande, de l’Italie, des Pays-Bas et du Portugal.

En revanche, le Canada fait partie d’un plus petit groupe de pays qui n’envisagent pas pour l’instant d’augmenter l’âge normal de la retraite au-delà de 65 ans. Ce groupe est constitué de l’Autriche, du Luxembourg, de la Nouvelle-Zélande, de la Suisse, du Japon et de la Corée du Sud.

L’Institut Fraser estime que ces données démontrent que l’approche canadienne quant au maintien de l’âge normal de la retraite à 65 ans diverge de plus en plus de la tendance dans les autres pays à revenu élevé.

« Près des trois quarts des pays industrialisés augmentent l’âge d’admissibilité aux programmes de retraite gouvernementaux, alors que le Canada a annulé son projet d’augmenter cet âge en 2015, soutient Ben Eisen, senior fellow à l’Institut Fraser et coauteur de l’étude. En raison du vieillissement de la population, les Canadiens verront augmenter les dépenses en matière de soins de santé et de soutien du revenu pour les personnes âgées, ce qui exercera une pression de plus en plus grande sur les finances publiques. Cela risque de nécessiter d’importantes hausses d’impôt ou de coûts d’emprunt. »