À son tour, le Bloc Québécois (BQ) exige du gouvernement du Canada qu’il corrige sans délai le traitement réservé à des aînés à faible revenu qui ont subi une amputation ou une radiation de leurs prestations de Supplément de revenu garanti (SRG) parce qu’ils ont eu recours, en toute conformité, à la prestation canadienne d’urgence (PCU).

Dans une lettre adressée à la ministre des Finances et à la ministre des Aînés, les députés de Shefford, Andréanne Larouche, et de Joliette, Gabriel Ste-Marie, précisent qu’il s’agit d’un traitement préjudiciable et aberrant qui fait en sorte que ce sont les personnes les plus vulnérables et les plus précaires financièrement qui en font les frais.

La députée Larouche affirme recevoir de nombreux témoignages de la part d’aînés pris au dépourvu parce que leurs prestations de SRG ont été coupées en juillet. Il est pour elle inacceptable que les aînés qui bénéficient du SRG, qui travaillaient avant la pandémie et qui ont subi des pertes de revenus ou d’emplois à cause de la COVID-19, soient ensuite pénalisés.

La semaine dernière, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a affirmé avoir été inondé d’appels de Canadiens âgés de 65 ans et plus qui avaient vu leurs prestations mensuelles fédérales soudainement coupées parce qu’ils ont touché des prestations pour les aider en urgence l’année dernière.

Le Supplément de revenu garanti est fondé sur le revenu. Les revenus imposables de l’année précédente, y compris les prestations pandémiques comme la PCU, sont pris en compte dans le calcul du montant alloué pendant la période suivante ; les bénéficiaires sont informés de leurs droits tous les mois de juillet.

Les personnes âgées qui vivent seules commencent à être admissibles à des prestations de SRG si elles gagnent moins de 18 984 $ par année, avec une prestation maximale de 936 $ par mois.

Le député Ste-Marie propose que le gouvernement fédéral considère à tout le moins les prestations de la PCU comme un revenu d’emploi ou de travail indépendant aux fins du calcul des montants du SRG afin de minimiser l’impact de cette prestation d’urgence ponctuelle sur la capacité des aînés à vivre dignement.

La semaine dernière, la porte-parole d’Emploi et Développement social Canada, Samuelle Carbonneau, a affirmé que les données sur le nombre total de bénéficiaires du SRG dont les prestations ont été réduites cette année n’étaient pas disponibles.