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La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) s’inquiète à l’approche de la hausse prévue des cotisations au Régime de pensions du Canada (RPC) et au Régime de rentes du Québec (RRQ).

Le plan de bonification du RPC et du RRQ prévoit une augmentation des cotisations sur les sept années à venir. Au 1er janvier 2021, une première hausse de 3,8 % doit être appliquée au RPC. Quant au RRQ, il verra ses cotisations grimper de 3,5 %. Ces deux augmentations toucheront l’ensemble des travailleurs.

Une hausse frappera également le montant maximum de la rémunération assujettie aux cotisations, qui sera relevé de 5,3 %.

« En bref, cela signifie que pour les travailleurs qui gagnent 60 000 $ ou plus, l’employeur et l’employé verront leurs cotisations bondir de plus de 9 % au Canada et de 8,9 % au Québec », souligne Jasmin Guénette, le vice-président des affaires nationales à la FCEI.

La FCEI assure que 70 % des PME canadiennes demandent au gouvernement fédéral de geler la hausse prévue des cotisations, comme l’ensemble des taxes touchant la masse salariale.

Pour la FCEI, le contexte de la pandémie ne permet pas aux PME de soutenir cette augmentation, sous peine de ne pas parvenir à absorber ces paiements.

« Étant donné la situation difficile à laquelle de nombreuses PME sont confrontées, ce n’est pas le moment de les assommer avec une augmentation de taxes, explique M.Guénette. Les PME comptent sur les gouvernements fédéral et provinciaux pour mettre sur pause temporairement toutes les hausses de taxes prévues. »

Les travailleurs eux aussi verront leur salaire net diminuer, en raison des augmentations prévues de cotisations. Seule une augmentation de salaire pourrait compenser cette baisse, pointe M. Guénette.

Cependant, un grand nombre d’entreprises s’apprêtent à revoir leur politique d’augmentation salariale pour l’année 2021. Pour la plupart d’entre elles, les hausses de salaires seront modérées ou gelées.