Selon une étude, fondée sur les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2009 sur le vieillissement en santé, les Canadiens âgés qui ont définitivement pris leur retraite ont déclaré avoir une plus mauvaise santé et souffrir davantage de problèmes de santé chroniques que leurs homologues restés dans la population active, même en tenant compte des différences d’âge.
Près de 1 personne sur 4 (24 %) ayant définitivement pris sa retraite considérait son état de santé comme mauvais ou assez bon, contre 11 % des semi-retraités et 5 % des retraités de retour dans la population active.
La santé influence la prise de décision
Le mauvais état de santé n’est toutefois pas nécessairement une conséquence du départ à la retraite, puisqu’il influe sur la décision de nombreuses personnes de prendre leur retraite. Environ le quart des retraités ont déclaré que leur mauvais état de santé ou un handicap avait joué dans leur décision de prendre leur retraite, contre 16 % des semi-retraités et 14 % des retraités de retour dans la population active.
Bon nombre des personnes qui n’avaient pas encore pris leur retraite ont déclaré qu’elles n’étaient pas financièrement préparées à le faire : 40 % ont déclaré que leur plan financier pour la retraite n’était pas adéquat. Plus du tiers des répondants de ce groupe avaient encore une hypothèque à payer, contre le quart des semi-retraités et 11 % des retraités.
Les semi-retraités étaient les plus susceptibles de déclarer qu’ils avaient pris leur retraite parce qu’ils en avaient financièrement les moyens. Les deux tiers des semi-retraités travaillaient à temps partiel (moins de 30 heures par semaine), contre 11 % des personnes qui n’avaient jamais pris leur retraite et 22 % des retraités de retour dans la population active.
Les retraités de retour au travail étaient les plus susceptibles d’appartenir à la tranche de revenu supérieure et d’avoir un niveau de scolarité élevé. Néanmoins, la moitié d’entre eux ont déclaré que des considérations financières avaient joué dans leur décision de réintégrer la population active.
La retraite définitive était généralement associée à un revenu plus faible : en 2009, 60 % des personnes définitivement retraitées appartenaient aux deux tranches de revenu les plus faibles, contre moins de 30 % des travailleurs qui n’avaient jamais pris leur retraite.