Shanghai en Chine la nuit
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Le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO) vient de supprimer son équipe d’investissement en actions chinoises basé à Hong Kong. 

Les tensions géopolitiques se traduisent en conséquences concrètes sur l’activité des caisses de retraite.

Les licences des cinq employés du RREO en charge de la sélection des actions chinoises ont été révoquée mi-avril. La caisse de retraite centralise désormais la sélection de titres chinois depuis Toronto, précise-t-elle en réponse à Reuters.

En janvier, le RREO a déjà suspendu ses futurs investissements directs dans des actifs privés en Chine. La caisse de retraite avait annoncé qu’elle investirait désormais par l’intermédiaire de fonds partenaires. Cette décision était motivée à l’époque par les risques géopolitiques liés à la Chine, selon Reuters.

Fin 2022, le RREO s’était totalement retiré du marché intérieur chinois des actions A, libellées en yuans et réservées aux résidents chinois. La caisse de retraite a toutefois affirmé que le marché asiatique, notamment chinois, restait au coeur de sa stratégie mondiale d’investissement. L’exposition à la Chine représentait auparavant 2 % du portefeuille du RREO.

En 2022, la caisse de retraite a ouvert des bureaux à Mumbai, en Inde, et à San Francisco, en invoquant son souhait de diversification accrue.

La suppression de cette équipe intervient alors que de plus en plus d’investisseurs étrangers réduisent leur exposition à la Chine en raison des tensions géopolitiques avec les pays occidentaux.

Au Canada, la Chine est montrée du doigt pour des allégations d’ingérence dans les élections canadiennes en 2019 et en 2021. Le gouvernement chinois réfute ces allégations.