La caisse de retraite nationale de la Corée du sud verra ses réserves s’épuiser d’ici 2055.

Le Service national de retraite (NPS) est pourtant la troisième caisse de retraite la plus importante au monde.

Cela ne l’empêche pas de se voir menacé par la baisse de la population et la faible croissance économique qui caractérisent la Corée du sud, pointe Reuters.

En octobre 2022, le NPS disposait de 743 milliards de dollars US. C’est l’équivalent de 42 % du PIB de la Corée du sud.

Et la caisse de retraite verra ses fonds continuer à croître, au moins jusqu’en 2040. Il bénéficiera jusque là du nombre supérieur de cotisants, comparativement au nombre de retraités.

Mais la tendance s’inversera à partir de 2040, conduisant à un épuisement de la caisse de retraite en l’espace de 15 années. Depuis 2020, la population coréenne a entamé une diminution. Le faible taux de natalité devrait accélérer encore la baisse du nombre d’habitants.

Pour faire face à ce possible épuisement, le gouvernement coréen pourrait modifier les règles du jeu dans les prochains mois. Une réforme était prévue dans le programme électoral du président Yoon Suk-yeol, élu en mai 2022. Celui-ci a promis de rendre le système national de retraite plus durable.

Le gouvernement coréen entend déjà changer la limite du temps de travail hebdomadaire, fixée à 40 heures, auxquelles peuvent s’ajouter 12 heures supplémentaires. Séoul souhaite relever le nombre d’heures supplémentaires à 29 heures par semaine, soit un temps maximum de travail de 69 heures. Cette réforme vise à répondre aux besoins de main d’oeuvre des entreprises.