Les caisses de retraite canadiennes s’écartent du capital-investissement malgré leur appétence pour ce type de placements depuis deux décennies.

Les rendements attrayants du capital-investissement ont attiré massivement les caisses de retraite canadiennes depuis vingt ans. Mais les choses sont en train de changer, rapporte le Financial Post.

L’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC) a récemment cédé un portefeuille de participations américaines et européennes pour près de 2 milliards de dollars. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) entend également céder pour 2 milliards de dollars d’actifs en capital-investissement, selon Bloomberg.

Plusieurs facteurs expliquent que les caisses de retraite canadiennes veulent réduire maintenant leur exposition au capital investissement.

D’abord, la diminution de la valeur des actions cotées et des obligations fait augmenter mécaniquement la part des actifs privés dans les portefeuilles des caisses de retraite. Pour rééquilibrer leur portefeuille, celle-ci doivent donc céder une partie de leurs actifs en capital-investissement.

De plus, la hausse des taux d’intérêt est une mauvaise nouvelle pour le capital-investissement. En effet, les entreprises privées sont souvent très endettées. L’augmentation des taux d’intérêt donc réduire leurs profits et leurs perspectives.

Par ailleurs, les investisseurs qui souhaitent sortir du capital-investissement ne trouvent pas forcément les acquéreurs pour céder leurs actifs. L’horizon d’investissement s’en trouve allongé: les caisses de retraite n’obtiennent donc pas le rendement du capital au moment où elles le souhaitent.