Le marché des rentes collectives a rebondi fortement en 2021, s’élevant plus haut que n’importe quelle année précédente, selon la dernière édition du rapport d’Eckler sur le transfert des risques liés aux régimes de retraite.
Le marché a atteint un sommet de 7,7 milliards de dollars en 2021, soit une progression de 71 % en un an. Il est vrai que l’année 2020 avait été impactée par l’arrivée de la pandémie de Covid-19.
Mais le sommet touché en 2021 est aussi largement supérieur à la meilleure des années de la pré-pandémie. Les ventes annuelles sont supérieures de 48 % à celles de l’année 2019, qui était la plus prolifique jusque là.
Le sommet de 20201 s’explique par l’excellente performance enregistrée en fin d’année. À lui seul, le deuxième semestre surpasse toute autre année.
Et cette activité n’est pas due à des transactions d’envergure, aucune ne dépassant 500 millions de dollars, contrairement à l’année 2020.
L’effervescence a été telle que « bon nombre d’assureurs ont atteint ou dépassé leurs objectifs, au point où, à la fin de l’année, certains se montraient plus exigeants quant au profil de risque des régimes auxquels ils transmettaient des propositions », précise le rapport d’Eckler.
Et l’activité hors norme a conduit des assureurs à souhaiter que « certains régimes entrent
sur le marché en 2022 plutôt qu’au dernier trimestre de 2021, compte tenu non seulement des ressources au sein de leurs équipes de tarification, mais également des équipes d’intégration, chargées de la mise en œuvre des achats de rentes. »
La plupart (60 %) des transactions étaient des rentes sans rachat des engagements. Jamais il n’y en avait eu autant (4,6 milliards de dollars) depuis 2009.
Au total, depuis 2008, la valeur cumulative des risques transférés aux assureurs se monte à plus de 45 milliards de dollars.