Le Canada perd cinq places et sort des dix premières places dans le dixième Indice mondial annuel de la retraite de Natixis.

Le Canada connaît une chute spectaculaire au classement mondial de Natixis en matière de sécurité de la retraite.

En un an, le Canada vient de passer de la dixième à la quinzième place de ce classement, qui passe en revue 44 pays industrialisés. Ce recul est largement dû à une dégradation des scores en matière de bien-être matériel, de pression fiscale, de vieillissement de la population, des facteurs environnementaux, et de bonheur général des Canadiens.

Parmi les quatre sous-indices évalués par l’étude, le Canada se place au 27e rang dans le domaine du bien-être matériel. Ses meilleures performances se situent dans le domaine de la santé (11e) et des finances (16e).

Le sous-indice des finances s’est détérioré en raison de l’augmentation de la pression fiscale, de la hausse des taux d’intérêt, d’un ratio plus élevé de dépendance des personnes âgées, et de l’endettement du gouvernement. Le seul motif de satisfaction réside dans l’obtention du deuxième meilleur score du sous-indice des finances pour les prêts non productifs des banques: il s’agit d’un indicateur de la force du système bancaire canadien, précise l’étude.

Surtout, les investisseurs sous-estiment l’impact de la longévité, de l’inflation et des coûts des soins de santé sur leur épargne, selon Natixis. Or, la longévité détermine tous les autres éléments contribuant à la sécurité de la retraite.

Le ralentissement du marché, l’inflation galopante et les hausses successives des taux d’intérêt, créent une menace immédiate pour les retraités, ce qui devrait amener à revoir la planification et la politique en matière de retraite, souligne l’étude. Pourtant, une majorité des Canadiens qui investissent pour leur retraite sous-estime sa durée de vie (65 %), sous-estime l’impact de l’inflation (61 %), oublie de prendre en compte les soins de santé (60 %), et ne comprend pas les sources de revenus à la retraite (51 %).

Enfin, le Canada occupe la huitième plus mauvaise place dans l’indice de biodiversité, qui est un indicateur de la protection des écosystèmes dans le pays. 

C’est la Norvège qui occupe la première place de ce classement, suivie de la Suisse et de l’Islande.

Le Canada, qui était monté à la dixième place l’an dernier, n’est pas le seul à sortir des dix premières places du classement de Natixis. L’Allemagne est également évincée, passant à la onzième place. Les deux pays sont remplacés dans le top 10 par le Luxembourg et la République Tchèque.

« Garantir la sécurité de la retraite afin que les gens puissent vivre dignement après leurs années de travail est une question de durabilité essentielle pour la société, et l’un des mandats les plus importants pour les gouvernements et le secteur financier », commente Liana Magner, la vice-présidente exécutive et responsable des retraites et des institutions aux États-Unis pour Natixis Investment Managers.