Les Canadiens de 18 à 24 ans qui entrent sur le marché du travail sont 10 fois plus confiants qu’ils vivront mieux à la retraite que leurs aînés actuellement âgés de 55 à 64 ans, révèle une enquête d’opinion commandée par la Banque CIBC.
Mené par Nielsen auprès d’un échantillon de 1 734 personnes « d’un océan à l’autre », ce sondage téléphonique révèle également que les attentes diminuent considérablement avec l’âge.
Ainsi, 30 % des 18-24 ans s’attendent à avoir un meilleur train de vie à leur retraite qu’aujourd’hui, comparativement à 17 % des 25 à 34 ans.
Le désenchantement s’accentue en vieillissant, puisque dans la tranche des 55 à 64 ans, seuls 3 % des sondés pensent encore avoir les moyens de mener une vie plus confortable une fois retraités que maintenant.
Le sondage indique aussi qu’une majorité de Canadiens (58 %), surtout ceux de 18 à 24 ans (71 %) et de 25 à 34 ans (68 %) croient qu’il est toujours possible d’épargner tous les mois et d’arrêter de travailler dans la soixantaine.
Plus confiants, mais moins prévoyants
Paradoxe : alors que les jeunes se montrent plus confiants que leurs parents quant à leur avenir économique à long terme, l’enquête démontre qu’ils sont moins susceptibles qu’eux d’épargner.
Concrètement, 40 % des 18-24 ans et 23 % des 25-34 ans admettent ne pas avoir commencé à mettre de l’argent de côté en vue de leurs vieux jours, contre 16 % des Canadiens en moyenne.
Conclusion de CIBC : même si les nouveaux arrivés sur le marché du travail sont optimistes quant à leurs plans de retraite, ils comptent trop sur le temps et ne prennent pas les mesures nécessaires assez tôt pour les aider à atteindre leurs objectifs.
Ils peuvent certes profiter des nombreuses années qu’il leur reste avant de quitter la vie active, « mais cela n’est un avantage que si l’on prend des mesures dès maintenant pour commencer à accumuler de l’épargne », explique Christina Kramer, vice-présidente à la direction, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises chez CIBC.
« Il n’est pas surprenant que les jeunes soient optimistes quant à leurs attentes de retraite, mais le pessimisme d’un si grand nombre de personnes qui s’en approchent témoigne de l’importance d’avoir un plan financier en place plus tôt », conclut-elle.