Rio Tinto Alcan a annoncé jeudi dernier vouloir rouvrir les conventions collectives de ses employés, sept mois avant leur échéance. Des modifications au régime de retraite feraient partie des propositions de l’entreprise, a appris Radio-Canada.

À compter de 2017, la compagnie veut fermer le régime à prestations déterminées pour les syndiqués nouvellement embauchés et le remplacer par un régime à cotisation déterminée. Les employés embauchés avant cette date continueraient à bénéficier de leur régime PD.

Les syndicats s’opposent à cette proposition et déplorent que les syndiqués n’aient pas tous accès aux mêmes conditions de travail.

Les négociations devraient commencer dès la semaine prochaine, même si les conventions collectives arrivent à échéance seulement à la fin de l’année.

Bombardier veut étaler le remboursement des déficits

Bombardier souhaite de son côté convaincre le gouvernement Couillard de permettre aux employeurs d’étaler le remboursement des déficits des régimes de retraite sur une période de 15 ans, selon le Journal de Montréal.

L’enjeu est de taille pour le fabricant, qui doit près de 2,7 milliards de dollars aux différents régimes de ses employés à travers le monde, dont 826 M$ aux régimes PD du Canada. L’an dernier, Bombardier a versé 476 M$ aux régimes de retraite, ce qui inclut les cotisations d’exercice et les cotisations d’équilibre. Elle prévoit débourser 428 M$ cette année.

Québec planche actuellement sur une révision de la loi sur les régimes de retraite privée. La possibilité d’étaler le remboursement des déficits sur une plus longue période pourrait en faire partie.

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