
Le vieillissement de la population britannique menace l’équilibre du système public de retraite.
Plus du quart de la population britannique (28 %) sera à la retraite d’ici 50 ans alors que ce taux est de 22 % aujourd’hui, selon une déclaration de Suzy Morrissey, l’examinatrice indépendante nommée pour examiner la durabilité à long terme du système public de pensions.
Le nombre de personnes en âge de prendre leur retraite augmentera de 55 % au cours du prochain demi-siècle. Et le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans passera de 1,8 million à 5,1 millions.
En conséquence, le coût annuel de la pension de l’État devrait passer d’environ 5 % du PIB à 7,7 % d’ici le début des années 2070, rapporte Business Matters.
Le Royaume-Uni a déjà commencé à prendre des mesures pour limiter ce coût. L’âge de la retraite passera de 66 à 67 ans d’ici 2028, puis à 68 ans d’ici 2046. Les gouvernements précédents ont tenté d’accélérer cette évolution, avant de renoncer par crainte de la réaction des électeurs.
Mais d’autres changements pourraient être nécessaires, sans forcément procéder à un nouvel allongement de l’âge de la retraite.
Le constat actuel est que près de la moitié des adultes en âge de travailler ne mettent rien de côté en vue de leur retraite. Certains groupes sont particulièrement concernés comme les travailleurs indépendants, les personnes disposant d’une faible rémunération et certains groupes ethniques minoritaires.
Dans ce paysage, si les bonnes nouvelles sont rares, l’inscription automatique a toutefois contribué à augmenter les taux de participation: 88 % des employés admissibles économisent maintenant pour une pension d’employeur, contre 55 % en 2012.
Cependant, le maintien de l’équilibre ne pourra pas se faire sans augmentation des contributions et un élargissement vers les populations peu couvertes.