
La pandémie de Covid-19 a suscité une explosion du nombre de diagnostics de TDAH chez les Québécois âgés de moins de 25 ans.
Le nombre de diagnostics de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a augmenté de 39 % entre 2019 et 2022, selon une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), relayée par La Presse.
Au cours de l’année 2021-2022, 97 705 Québécois âgés de moins de 25 ans ont été diagnostiqués porteurs d’un TDAH, alors c’était le cas de 70 320 jeunes Québécois en 2018-2019.
« La pandémie et les mesures sanitaires mises en place ont probablement accentué les facteurs de stress, les comportements d’hyperactivité, d’impulsivité et d’inattention, et la reconnaissance de ces comportements comme étant associés au TDAH contribuant ainsi à cette hausse des diagnostics », explique l’étude de l’INSPQ.
Cela ne signifie pas que la pandémie de COVID-19 a déclenché des TDAH. Elle a plutôt agi comme un révélateur qui a permis d’identifier plus aisément les symptômes de ce trouble du neurodéveloppement.
Ce sont les omnipraticiens qui ont absorbé la hausse constatée durant la pandémie. Ils ont effectué 69,7 % des diagnostics en 2022-2023, alors qu’ils en faisaient 60,6 % en 2018-2019.
Environ 11 % de la population des Québécois âgés de moins de 25 ans présenteraient un TDAH.
L’étude de l’INSPQ a suivi une cohorte de jeunes Québécois, grâce aux données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS), d’avril 2017 à mars 2023. Les données proviennent du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec, qui couvre l’ensemble de la population québécoise depuis 1996.