La grande majorité des employés considèrent que leur santé mentale passe par l’activité physique, tout en réclamant plus de soutien des employeurs.

Neuf travailleurs sur dix considèrent que la santé physique et la santé mentale sont liées, révèle le dernier Indice de santé mentale de Telus Santé.

Or, la santé mentale des travailleurs canadiens demeure fragile. L’Indice de santé mentale atteint 64,6 points en avril, soit une légère hausse comparativement à 64,3 points le mois précédent. Mais les scores d’anxiété, d’isolement, de productivité et de dépression demeurent inférieurs, et se sont même dégradés comparativement au mois de mars.

Pourtant, seuls 13 % d’entre eux disent pratiquer une activité physique pour améliorer ou préserver leur santé mentale. Pourquoi un tel écart? C’est que la plupart des non-pratiquants disent être freinés par le manque de motivation, d’énergie, de temps ou d’argent.

Outre le manque d’activité, les travailleurs peinent à gérer leur santé physique. Ainsi, un employé sur trois (33 %) considère qu’un meilleur sommeil (33 %) et une nourriture abordable et nutritive (20 %) seraient de bons atouts pour mieux la gérer. Les travailleurs de moins de 40 ans privilégient ce dernier aspect, bien plus que les employés âgés de 50 ans et plus.

Les travailleurs canadiens sont moins nombreux à prôner l’accès à un lieu de pratique sûr pour faire de l’exercice (15 %) et à souhaiter un accès à un médecin de famille (11 %).

L’employeur a clairement un rôle à jouer pour aider les employés à gérer leur santé physique. Plus d’un travailleur sur dix observe que son employeur ne l’aide pas à gérer sa charge de travail compte tenu de ses problèmes de santé physique. Les femmes sont deux fois plus susceptibles de faire ce constat.

Or, un travailleur sur six éprouve un problème de santé physique qui nuit à son travail. Le score de santé mentale de ce groupe est 15 points inférieur à celui du groupe d’employés ne souffrant pas de cet enjeu.

Si les employeurs n’aident pas leurs employés à gérer cet enjeu, c’est en partie parce qu’ils n’en ont pas connaissance. Un répondant sur sept signale que son employeur ignore qu’il a un problème de santé physique.