La télémédecine, popularisée par la pandémie de COVID-19, se révèle tantôt prometteuse, tantôt inquiétante.

Quasiment inexistante au Québec avant la pandémie, la télémédecine s’est concrétisée par plus de 9,2 millions de téléconsultations de mars à octobre 2020, selon des chiffres de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) cités par La Presse.

Le quotidien a recueilli des médecins acteurs ou témoins de la télémédecine. Ceux-ci décrivent des effets aussi bien positifs que négatifs à cette expansion rapide de services de consultation médicale en ligne.

Favorisant la démocratisation des rôles au sein des équipes médicales, mais aussi des décisions contestables, l’essor de la télémédecine nécessite un encadrement clair.

Certes, elle évite aux patients des déplacements et un engorgement supplémentaire des cabinets médicaux et des urgences. Mais l’impact se limite aux besoins les moins essentiels, tandis que certaines consultations en présence demeurent indispensables dans certaines spécialités, comme la gynécologie.

Aussi, la formation des médecins internes est affectée, la télémédecine empêchant les médecins en formation de développer leurs connaissances aussi rapidement que lors de consultations en présence.

Enfin, il restera à voir quel sera l’impact sur le nombre d’erreurs médicales. On saura à terme, en observant l’évolution du nombre de poursuites qui seront déposées, si les diagnostics erronés sont plus fréquents à distance qu’en personne.