Il n’y a pas que les travailleurs et les employeurs qui apprécient les avantages des consultations médicales virtuelles. La majorité des médecins canadiens disent qu’ils n’abandonneront pas cette pratique une fois la pandémie terminée.

La quasi-totalité (94 %) des médecins au pays disent utiliser actuellement les soins virtuels, selon un sondage mené par Inforoute Santé du Canada et l’Association médicale canadienne (AMC). Plus précisément, 93 % disent recourir aux consultations téléphoniques, 51 % aux vidéoconsultations, 36 % au courriel ou à la messagerie et 5 % à la télésurveillance des patients ou à la surveillance à domicile.

Côté, satisfaction, plus de 70 % des répondants estiment que les soins virtuels leur permettent de donner des soins efficaces et de qualité, qui sont aussi plus accessibles pour leurs patients.

De plus, 7 sur 10 sont satisfaits des consultations au téléphone et des vidéoconsultations, et la moitié, du courriel, de la messagerie et de la télésurveillance. Par ailleurs, 70 % ont déclaré avoir les connaissances et les habiletés nécessaires pour utiliser les soins virtuels, se disent satisfaits du temps passé avec leurs patients et ont trouvé facile d’intégrer ce type de soins à leur travail.

En outre, 93 % des omnipraticiens utilisent maintenant les dossiers médicaux électroniques (DME), par rapport à 86 % en 2019.

Tout n’est pas parfait

Le sondage montre cependant que les médecins estiment que certains patients auraient besoin d’un soutien supplémentaire pour accéder aux soins virtuels, particulièrement ceux qui ne sont pas très à l’aise avec les technologies, qui sont handicapés, qui ne parlent pas couramment la langue du médecin, qui ont un faible revenu, qui sont atteints d’une maladie chronique ou qui habitent dans une communauté éloignée ou autochtone.

« L’utilisation des soins virtuels a connu une augmentation spectaculaire depuis le début de la pandémie, mais il nous reste encore du travail à faire pour assurer des soins de qualité et un accès équitable à ceux-ci, affirme la Dre Ann Collins, présidente de l’AMC. Il nous faudra, entre autres, créer un permis d’exercice national, élaborer des normes de qualité, favoriser l’interopérabilité, améliorer la littératie en santé numérique, faire de la sensibilisation et offrir de la formation. L’intégration efficace des soins virtuels dans le réseau de la santé passe par ces éléments; ils doivent donc faire partie de notre plan d’action pour l’après-pandémie. »