L’entente conclue vendredi entre le gouvernement du Québec et les fabricants de médicaments génériques permettra au régime public d’assurance médicaments de la province d’économiser 1,5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Mais il est pour le moment difficile d’évaluer l’impact de cette entente sur les régimes privés.

Québec paie actuellement près de 800 M$ par année pour l’achat de médicaments génériques, une somme qui devrait baisser sous la barre de 500 M$ lorsque l’entente entrera en vigueur cette automne.

En évitant d’avoir recours à un processus d’appel d’offres, Québec s’assure de maintenir des emplois dans le secteur pharmaceutique, a affirmé à La Presse le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. « Est-ce que c’est le prix le plus bas que nous pourrions payer? Peut-être que non, mais le prix à payer pour avoir le prix le plus bas aurait pu être une perte d’emplois. Nous pensons que nous avons bien agi », a-t-il soutenu.

Et pour les régimes privés?

Selon le ministre Barrette, le prix des médicaments génériques diminuera également pour les participants de régimes d’assurance privés, ce qui devrait exercer une pression à la baisse sur les primes. « Techniquement, oui, ça devrait avoir un impact sur les primes chargées aux patients [par les assureurs privés]. Maintenant, est-ce qu’ils vont le faire? Il faudrait leur poser la question », a-t-il affirmé à La Presse.

Même si elle se dit satisfaite de l’entente intervenue entre le gouvernement et l’industrie des médicaments génériques, l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) se montre prudente pour le moment.

« Les détails de l’entente sont toujours confidentiels, mais nous avons bon espoir que toutes les parties prenantes – le gouvernement, les pharmaciens et les assureurs – pourront travailler ensemble pour faire en sorte que les consommateurs et les promoteurs de régimes québécois bénéficient de cette initiative », a déclaré par voie de communiqué Lyne Duhaime, présidente d’ACCAP-Québec.