La pandémie a été un véritable catalyseur pour les soins de santé virtuels. Mais pour tirer pleinement parti des nombreux avantages qu’ils comportent, les employeurs doivent s’assurer que les soins virtuels soient bien intégrés à leur programme d’avantages sociaux, conclut un livre blanc d’Aon.

Alors qu’en septembre 2019, 19 % des employeurs au pays fournissaient des services de santé virtuels à leurs employés, ce pourcentage est passé à 31 % en novembre 2020. S’ajoutent 27 % de répondants qui envisagent activement d’ajouter cette prestation à leurs programmes en place. De plus, neuf employeurs sur dix soutiennent que leur offre de soins virtuels se poursuivra après la fin de la pandémie.

C’est que ces soins comportent plusieurs avantages pour les employeurs, dont une amélioration de la productivité des employés par le biais de la réduction de temps perdu résultant des absences, ainsi que par le biais de l’engagement, de l’amélioration de la santé des employés et de leur mieux-être.

Aon note toutefois que l’émergence de soins virtuels dans le secteur de la santé publique pourrait avoir une incidence sur le canal de prestation et l’étendue des services privés qui pourront être offerts, en particulier lorsque des assureurs participent, car les services assurés par le secteur privé au Canada ne doivent pas faire doublon avec le système public. Les soins virtuels du secteur privé doivent donc jouer un rôle complémentaire.

Un marché qui se complexifie

Au cours des dernières années, le nombre de fournisseurs offrant des soins de santé virtuels a explosé au Canada. L’étendue des services offerts s’est également élargie et va aujourd’hui bien au-delà des soins primaires. En effet, les programmes disponibles peuvent comprendre de nombreux services complémentaires comme le traitement et le soutien en matière de santé mentale, les services infirmiers, les services de navigation dans le système de santé, le soutien en matière de soins chroniques, le coaching en santé, le coaching en diététique, les services de deuxième avis, la physiothérapie ou encore l’orthophonie.

Pour les employeurs, cette gamme de plus en plus grande de solutions complexifie la prise de décisions. Les promoteurs de régime doivent donc avant tout s’assurer que les soins virtuels qu’ils offrent s’inscrivent dans leur philosophie en matière d’avantages sociaux. Avant d’aller de l’avant, ils doivent ainsi comprendre les besoins de leurs employés et les principaux risques auxquels ils font face en termes de santé.

Une fois ces besoins établis, les employeurs peuvent plus facilement sélectionner un fournisseur qui sera en mesure de concrétiser leur stratégie.

Les employeurs ont également intérêt à définir clairement les objectifs, et à mesurer l’efficacité de l’offre mise en place en regard de ces objectifs. « Le fait de déterminer et de mesurer la corrélation entre les coûts, la disponibilité des soins virtuels et les résultats en matière de santé au fil du temps fournit des précisions aux employeurs, qui doivent tenir compte du rendement du capital investi et de l’atteinte des objectifs établis pour mesurer la réussite d’un programme », peut-on lire dans le livre blanc.

S’ils sont bien intégrés à une stratégie globale de mieux-être des employés, les soins virtuels représentent une nouvelle occasion de s’attaquer aux problèmes de productivité, de mobilisation et de coûts attribuables à la santé des employés, conclut Aon.