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Les résultats de l’étude des Employeurs de choix au Canada menée par Aon Hewitt identifient les organisations au sein desquelles la mobilisation des employés est la plus élevée. Cette années, six organisations québécoises font partie du palmarès.

Selon la définition d’Aon Hewitt, les employés mobilisés adoptent les trois comportements suivants : « dire », « demeurer » et « se dépasser ». En d’autres mots, ils parlent positivement de l’organisation à d’autres, manifestent le désir de demeurer au sein de l’organisation et sont motivés par les dirigeants, les gestionnaires, la culture et les valeurs de l’organisation à se dépasser pour contribuer à la réussite de l’organisation. En moyenne, les 50 Employeurs de choix affichent un indice de mobilisation de 78 %, contre 58 % dans les autres organisations participantes.

«Dans les organisations qui se situent en haut du palmarès, la mobilisation des employés frôle 90 %», explique Andrée Mercier, vice-présidente principale au sein d’Aon Hewitt à Montréal. «C’est impressionnant, d’autant que de nombreux segments de l’économie canadienne affichent des signes de reprise et qu’il devient de plus en plus difficile d’attirer et de retenir les employés.»

En 2011, 261 organisations canadiennes ont participé aux études des Employeurs de choix. Les organisations qui figurent aux palmarès 2012 des Employeurs de choix ont avant tout été choisies à partir des réponses de plus de 112 000 employés canadiens à un ensemble de questions qui mesurent leur niveau de mobilisation.

Cerner les risques

Les organisations qui participent à l’étude des Employeurs de choix peuvent cerner les segments de leur main-d’œuvre dans lesquels le risque associé à la rétention des talents pourrait être notable – et agir en conséquence. À l’inverse, l’examen des données agrégées fait aussi émerger certaines tendances concernant les employés les plus et les moins mobilisés, d’après divers facteurs démographiques.

Années de service : C’est parmi les employés ayant moins d’un an de service que l’indice de mobilisation moyen est le plus élevé (75 %), mais ce taux chute brutalement – à 65 % – la deuxième année. Il diminue encore, à 59 %, dans la tranche des deux à cinq années de service, avant de remonter progressivement. Cette tendance s’observe également chez les 50 Employeurs de choix, mais l’indice de mobilisation y est plus élevé la première année de service et le recul observé de la deuxième à la cinquième année y est moins prononcé.

«Ces tendances montrent clairement qu’une fois que la lune de miel est passée, les organisations qui négligent la mobilisation risquent de perdre des employés formés et expérimentés, ainsi que les investissements financiers considérables associés au recrutement et à l’embauche de nouveaux employés», explique Suzanne Ménard, conseillère principale au bureau d’Aon Hewitt à Montréal

Génération : De manière générale, l’indice de mobilisation augmente avec l’âge. Plus les employés sont jeunes, plus ils sont susceptibles d’envisager un autre emploi. Toutefois, les Employeurs de choix réussissent mieux à mobiliser les jeunes employés de la génération Y et, par conséquent, à les retenir.

Catégories d’emploi : Les employés exerçant des fonctions de direction ont un indice de mobilisation supérieur à ceux qui occupent des postes subalternes, ce qui n’est sans doute pas surprenant. Le personnel de soutien administratif fait figure d’exception; ces employés, qui sont parfois au bas de l’échelle hiérarchique, sont plus mobilisés que les employés de première ligne ou les professionnels, les spécialistes et les techniciens. Les Employeurs de choix se distinguent des autres organisations en suscitant un indice de mobilisation élevé parmi toutes les catégories d’emploi.

Taille de l’organisation : L’effectif de l’organisation semble avoir peu d’impact sur les taux de mobilisation. Ce taux est en effet de 67 % en moyenne parmi les organisations de 10 000 employés ou plus, et de 66 % pour les organisations de 200 travailleurs ou moins.

«L’indice de mobilisation moyen est plus élevé dans certains secteurs», précise Mme Ménard. «Les employés sont très mobilisés dans les secteurs de la construction et de l’ingénierie, ainsi qu’au sein des compagnies pharmaceutiques et des banques. L’indice de mobilisation est en moyenne moins élevé dans les secteurs des services de TI et des ventes au détail, exception faite de certaines organisations dont la main d’œuvre est fortement mobilisée.»

Aon Hewitt : Le palmarès 2012 des Employeurs de choix au Canada