La majorité (88 %) des employeurs américains déclarent qu’ils prévoient de changer de fournisseur de prestations de santé au cours des deux prochaines années, selon une nouvelle enquête de WTW.

L’enquête, qui a interrogé plus de 200 employeurs, a révélé que parmi les répondants qui offrent des prestations liées au mieux-être, plus de la moitié (55 %) prévoient apporter des changements cette offre. Seuls 12 % de ces répondants ont déclaré avoir apporté des changements en 2022.

Plus d’un tiers (37 %) des employeurs qui proposent des mesures de soutien en matière de santé mentale ont déclaré avoir l’intention d’apporter des changements à certaines prestations telles que les programmes d’aide aux employés, contre 24 % en 2022. Et parmi les employeurs qui offrent une couverture pour le diabète, les troubles musculosquelettiques, la maternité et les traitements de fertilité, deux cinquièmes (42 %) ont indiqué qu’ils envisageaient d’apporter des changements à ces programmes.

« Les fournisseurs de services de santé et de mieux-être performants sont désormais essentiels pour les employeurs. Ils sont devenus une composante essentielle des programmes d’avantages sociaux et de mieux-être compétitifs et stratégiques, souligne Courtney Stubblefield, directrice principale chez WTW. Cependant, dans le but de répondre aux besoins de leurs employés et d’améliorer la santé des travailleurs, les employeurs examinent de près la valeur et les économies promises par leurs fournisseurs. Qui plus est, ils sont prêts à apporter des changements si nécessaire. »

La couverture des traitements de fertilité sort de l’ombre

Parmi les changements envisagés au sein de leur programme d’avantages sociaux, bien des employeurs semblent avoir les yeux tournés vers la couverture des traitements de fertilité.

En effet, 40 % des organisations américaines offrent actuellement des prestations liées aux traitements de fertilité, contre 30 % en 2020, selon les données de l’International Foundation of Employee Benefit Plans (IFEBP).

L’enquête a également révélé que 28 % des répondants ont déclaré couvrir les médicaments de fertilité, contre 24 % en 2020, 14 % en 2018 et seulement 8 % en 2016.

Les avantages liés à la fertilité sont très appréciés des employés et ont souvent un faible impact sur les coûts pour les employeurs, affirme Julie Stich, vice-présidente, contenu à l’IFEBP. Les employés qui ont accès à des prestations de fertilité peuvent en fait avoir des coûts de soins de santé globalement plus faibles, car ils prennent des décisions avec leurs médecins en fonction des meilleures pratiques médicales, et non en fonction de préoccupations financières personnelles. »

Un pourcentage similaire de répondants (30 %) ont indiqué couvrir les traitements de fécondation in vitro (FIV), contre 24 % en 2020, 17 % en 2018 et 13 % en 2016. En outre, 16 % des employeurs ont déclaré couvrir les tests génétiques pour déterminer les problèmes d’infertilité, contre 12 % en 2020 et 11 % en 2018. Finalement, 17 % ont déclaré couvrir les traitements de fertilité hors FIV, contre 11 % en 2020 et 2018 et 6 % en 2016.

L’enquête a également révélé que les employeurs couvrent de plus en plus les services de prélèvement et de congélation des ovules. En 2016, seulement 2 % des organisations couvraient ces services, mais cette proportion est passée à 6 % en 2018, à 10 % en 2020 et à 14 % en 2022.

« Les cliniques de fertilité ont signalé que la récolte et la congélation d’ovules se sont produites plus que d’habitude pendant la pandémie parce que les femmes remettaient à plus tard le fait d’avoir des bébés en raison de la grande incertitude, explique Julie Stich. Nous continuons maintenant à voir une augmentation régulière des avantages liés à la formation d’une famille en raison de la grande valeur qu’ils revêtent pour les travailleurs, quelle que soit leur identité sexuelle ou leur statut relationnel. Offrir ces avantages contribue à nourrir le bonheur et le bien-être général. »

En effet, les employeurs qui offrent des avantages liés à la fécondité à tous les employés, y compris les personnes LGBTQ2S+ et les futurs parents célibataires, démontrent leurs efforts pour créer des lieux de travail plus inclusifs, a-t-elle ajouté, notant que les congés payés ou non payés et l’aide financière pour les employés qui cherchent à adopter sont d’autres avantages qui ont tendance à gagner en popularité ces dernières années.

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada