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Depuis la mi-janvier, l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) organise des appels hebdomadaires avec ses membres pour discuter des questions relatives à la crise actuelle du coronavirus, notamment de la manière dont les assureurs peuvent élaborer des messages et des politiques à communiquer aux promoteurs de régimes.

Il s’agit essentiellement de reconnaître une situation très incertaine, note Joan Weir, directrice des politiques de maladie et d’invalidité de l’ACCAP. « Cela change presque au quotidien, explique-t-elle. Nous parlons donc des meilleures pratiques, de ce qui est connu et de ce qui est inconnu. »

Mercredi, l’Organisation mondiale de la santé a officiellement déclaré que l’épidémie de coronavirus était une pandémie. Mais même avant l’annonce, l’ACCAP avait aidé ses sociétés membres à élaborer des politiques de congé d’invalidité de courte durée que leurs clients promoteurs de régimes pouvaient à leur tour communiquer aux participants.

Il y a environ six semaines, l’ACCAP a commencé à recommander aux promoteurs de régimes de renoncer au délai de carence pour les prestations d’invalidité de courte durée si un employé est mis en quarantaine afin qu’il puisse rester chez lui et continuer à recevoir son salaire.

« Et nous avons mis au point un formulaire que la personne remplit elle-même, afin de ne pas l’obliger à consulter un médecin pour obtenir une ordonnance, ce qui est un élément très important, n’est-ce pas? Parce qu’on ne veut pas qu’une personne potentiellement infectée se rende dans un cabinet médical et infecte tout le monde. »

Invalidité et voyages

Au cours des dernières semaines, les principaux assureurs du Canada ont communiqué avec les promoteurs de régimes en ce qui concerne la couverture d’invalidité, l’assurance voyage et les programmes d’aide aux employés.

La semaine dernière, RBC Assurances a envoyé un message à ses clients promoteurs de régimes leur indiquant qu’elle accordait une « exception limitée dans le temps » à la nécessité d’obtenir une déclaration du médecin traitant pour une demande de règlement d’invalidité de courte durée et qu’elle fournissait un formulaire pouvant être rempli par les participants au régime, puis envoyé directement par courriel à RBC.

Par courriel, Canada Vie a déclaré qu’elle renonçait à la période d’attente pour les prestations d’invalidité de courte durée pour les personnes admissibles en raison du coronavirus. Elle examine également les demandes de remboursement des personnes qui sont en quarantaine sur l’ordre d’un médecin, d’un fournisseur de traitement ou d’un autre responsable de la santé publique, et qui ne peuvent pas non plus travailler à domicile.

« Nous adoptons cette approche pour aider à soutenir les efforts de quarantaine », a écrit un porte-parole de l’assureur, qui préconise l’approche sectorielle. « La plupart des préoccupations que nous avons entendues de la part des membres du régime concernent les urgences médicales à l’étranger et l’assistance voyage, ainsi que la couverture d’invalidité. »

Règlement

Dans sa note, RBC conseille aux participants qui contractent un coronavirus à l’étranger ou qui sont mis en quarantaine à l’étranger d’appeler un numéro gratuit pour obtenir plus d’informations sur leur situation particulière. En général, l’assureur a indiqué que sa couverture médicale d’urgence sera automatiquement prolongée pour toute la durée de la quarantaine et jusqu’à ce que les membres du régime puissent rentrer au Canada, et ce, sans frais supplémentaires.

Canada Vie évalue les demandes de règlement relatives au coronavirus en fonction des conditions du régime d’avantages sociaux collectif du participant, y compris toute demande de règlement qui survient pendant un voyage dans un pays faisant l’objet d’un avertissement aux voyageurs, selon la déclaration envoyée par courriel.

Politiques d’entreprise

En ce qui concerne les voyages personnels, les employeurs devront donc élaborer des politiques concernant les employés qui reviennent de vacances internationales, a déclaré Joan Weir.

Les promoteurs de régimes et les assureurs peuvent, et devraient, tenir compte des leçons tirées des précédentes urgences sanitaires mondiales, comme la pandémie de grippe H1N1 en 2009 et l’épidémie de SRAS en 2003, déclare Alex Boucher, directeur et responsable de la gestion globale de la santé chez Mercer Canada.

« Dépoussiérez vos anciens plans de lutte contre la pandémie. C’est le bon moment pour revoir ces plans en matière de communication, dit-il. Nous recommandons vivement aux employeurs et aux assureurs de vérifier l’applicabilité de ces plans. Et notre message général aux organisations canadiennes est que la préparation est préférable à la réaction. »

Ce texte est la traduction d’un article publié par Benefits Canada.