Les réponses de quelques milliers de Québécois à un questionnaire sur leurs habitudes de vie démontrent clairement que la crise sanitaire en cours a été un vecteur négatif à plusieurs égards depuis un an.

Les résultats récents issus des quelque 60 questions posées en ligne à environ 3300 adultes permettent à l’Institut national de santé publique (INSPQ) d’illustrer des graphiques montrant des détériorations en ce qui a trait à la qualité du sommeil, à la consommation de malbouffe, de fruits et de légumes, au temps passé devant les écrans, à l’activité physique et à la prise de poids.

Ainsi, les répondants ont admis que pendant la période du 11 au 23 décembre dernier et comparativement au même moment l’an dernier, la qualité du sommeil de plusieurs d’entre eux a diminué, en particulier chez ceux âgés entre 18 et 59 ans. Les femmes ont semblé davantage touchées par le phénomène que les hommes.

La consommation de malbouffe dans le dernier mois comparativement au même moment l’an dernier a augmenté significativement dans la catégorie des 18 à 24 ans, et dans une mesure un peu moindre chez les répondants âgés de 25 à 44 ans. En revanche, elle a sensiblement diminué chez les personnes âgées de 60 ans et plus.

La préoccupation à l’égard du poids a été plus forte, surtout chez les plus jeunes et plus souvent chez les femmes, mais elle a été présente le mois dernier chez bon nombre de personnes de toutes les catégories d’âge.

Les réponses au questionnaire indiquent en parallèle que les personnes âgées de 18 à 24 ans sont celles qui ont répondu qu’elles avaient davantage mangé de fruits et de légumes dans le dernier mois. C’est aussi dans cette catégorie d’âge que la consommation de ces produits a le plus diminué. Le graphique montre néanmoins que chez la plupart des gens, l’absorption de fruits et de légumes est restée à peu près la même.

La pratique de l’activité physique a considérablement chuté le mois dernier. Les répondants de toutes les catégories d’âge ont avoué un recul important à cet effet, bien que ce recul ait été un peu moins important chez les personnes âgées de 60 à 69 ans comparativement à l’année précédente.

Enfin, autre forte augmentation: sans surprise, le temps consacré aux écrans a été admis par des répondants de tous les âges, même ceux âgés de 70 ans et plus, et un peu plus chez les femmes que chez les hommes.

L’INSPQ signale que la sédentarité, le manque d’activité physique, une mauvaise qualité du sommeil et une mauvaise alimentation sont des facteurs reconnus de l’obésité et de nombreuses maladies chroniques qui représentent déjà un fardeau sanitaire et économique important au Québec.

L’Institut ajoute que les résultats de son enquête doivent être interprétés avec prudence, car l’échantillonnage non probabiliste ne présente pas de marge d’erreur.