Seulement la moitié des employés américains croient que les avantages sociaux, la rémunération et les diverses récompenses qu’ils reçoivent de leur employeur sont distincts de ceux qu’ils recevraient d’un autre employeur, selon un nouveau sondage effectué par Grant Thornton.
Le sondage mené auprès de plus de 5 000 employés à temps plein a également révélé que 24 % jugent ne pas être payés équitablement pour leurs contributions au succès de leur employeur. Dans ce contexte, 29 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles recherchaient activement un nouvel emploi dans une autre entreprise, et 21 % ont indiqué qu’elles avaient changé d’emploi au cours des 12 derniers mois.
En outre, 51 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles ne recherchaient pas activement un nouvel emploi, mais qu’elles envisageraient un changement si l’occasion se présentait. Parmi les personnes interrogées dont le salaire annuel est égal ou supérieur à 100 000 $ US, ce chiffre est passé à 58 %.
« Les démissions ont montré des signes de ralentissement au cours du dernier mois, mais ce n’est pas le moment pour les employeurs de lever leur pied de l’accélérateur, soutient Tim Glowa, chef, capital humain chez Grant Thornton. Les travailleurs américains ont trouvé leur voix pendant la pandémie et ils sont peut-être plus enclins que jamais à demander ce qu’ils veulent, ou à le trouver ailleurs. »
Les principales raisons pour lesquelles les personnes interrogées ont accepté un nouvel emploi sont le salaire de base, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, les possibilités d’avancement, les avantages sociaux et une plus grande autonomie. Par exemple, 34 % ont déclaré que leur nouvel emploi leur permettait de mieux concilier travail et vie privée, tandis que 40 % ont déclaré avoir quitté leur emploi pour une entreprise qui leur offrait une augmentation de 10 % ou plus. Dans ce groupe, 13 % ont déclaré avoir reçu une augmentation de salaire de 20 % ou plus.
L’enquête a également révélé que la grande majorité (80 %) des personnes interrogées souhaitent bénéficier d’une certaine souplesse quant au lieu et au moment où elles travaillent.
« La flexibilité du lieu de travail, et parfois du moment où l’on travaille, n’est plus considérée comme un avantage supplémentaire, souligne Angela Nalwa, directrice générale et responsable de la pratique de transformation des ressources humaines chez Grant Thornton. En fait, la flexibilité est maintenant une exigence minimale lorsque les demandeurs d’emploi cherchent leur prochaine opportunité de carrière. Les entreprises qui insistent sur un retour obligatoire au bureau pour tous les employés doivent trouver un élément de différenciation qui sépare leur organisation du peloton. »
L’enquête a également demandé aux personnes interrogées d’évaluer les trois facteurs qui causent le plus de stress dans leur vie. Quarante-trois pour cent ont cité les dettes personnelles comme étant leur plus grand facteur de stress, suivies par les problèmes médicaux, la santé mentale, les inconvénients quotidiens tels qu’une longue liste de choses à faire et l’équilibre entre le travail et la vie privée. En plus du niveau inquiétant de stress lié à la santé mentale, 27 % des employés interrogés ont déclaré que leur bien-être émotionnel s’était détérioré au cours des 12 derniers mois.
« La plupart des régimes d’avantages sociaux n’abordent que deux des cinq principaux facteurs de stress : les problèmes médicaux et la capacité de prendre sa retraite, indique M. Glowa. L’objectif des entreprises devrait être de créer un programme de rémunération globale qui soit significatif pour les employés, qui s’attaque à leurs facteurs de stress particuliers et qui différencie l’entreprise de ses concurrents. »
L’enquête a demandé aux employés dans quelle mesure ils seraient susceptibles de rester dans leur organisation si leur employeur s’attaquait à leur principal facteur de stress. Plus des trois quarts (77 %) des répondants ont déclaré qu’il était probable ou extrêmement probable qu’ils restent.
« Nous entrons peut-être dans une nouvelle phase de la guerre des talents, mais les employeurs doivent rester vigilants, résume Mme Glowa. Si vous n’avez pas une connaissance complète et irréprochable de ce que vos employés apprécient vraiment, il est grand temps de le découvrir. »
Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.