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Les travailleurs canadiens se disent en meilleure santé physique que l’an passé, selon le dernier sondage de Benefits Canada sur les soins de santé. Et ils réclament du soutien pour accroître leur activité physique.

Malgré un contexte économique plus difficile cette année, les travailleurs canadiens semblent parvenir à retrouver une santé plus robuste que durant la pandémie.

En effet, près de la moitié (47 %) des employés canadiens s’estiment en excellente ou très bonne santé, alors qu’ils étaient 43 % à l’affirmer en 2021. Et la proportion de personnes en mauvaise santé (10 %) est en régression comparativement à l’an passé (13 %), alors que les personnes se disant en bonne santé demeurent aussi nombreuses d’une année à l’autre (43 %).

Le lien entre santé physique et santé mentale semble indissociable. En effet, chez les personnes se disant en mauvaise santé mentale, ils sont 36 % à se dire en mauvaise santé physique. Il en est de même pour la satisfaction au travail: 27 % des participants qui se disent insatisfaits déclarent être en mauvaise santé, comparativement à seulement 7 % chez ceux qui sont satisfaits de leur emploi.

Un autre lien paraît évident: une mauvaise santé globale est plus fréquente quand le régime de soins de santé ne répond pas aux besoins des travailleurs. Les participants concernés sont 28 % à déclarer être en mauvaise santé physique, comparativement à 10 % dans l’ensemble des travailleurs.

Une mauvaise santé mentale, l’insatisfaction au travail, un régime de santé qui ne répond pas aux besoins: ces trois facteurs sont davantage associés à une mauvaise santé globale que ne l’est l’obésité (22 %).

Les travailleurs veulent bouger

Pour maintenir et améliorer leur santé physique, les travailleurs aimeraient changer certains comportements, sans qu’il leur soit facile de le faire. Quand on leur demande ce qu’ils souhaitent améliorer pour être en meilleure santé, les travailleurs privilégient l’exercice ou l’activité physique (42 %), la perte de poids (33 %), de saines habitudes alimentaires (32 %) et le sommeil (31 %).

Cependant, les régimes prévoient bien davantage des couvertures médicaments que des incitations à l’activité physique et à d’autres saines habitudes de vie. Les fournisseurs devraient réfléchir aux moyens de rejoindre les préoccupations des travailleurs dans ce domaine, suggère le rapport de Benefits Canada.

Or, avant même de modifier leurs comportements, les travailleurs témoignent être sur la bonne voie. En effet, pour la quasi totalité des problèmes de santé, leur survenue s’est faite plus rare en 2022 qu’un an auparavant: la dégradation des habitudes alimentaires, la prise de poids et l’augmentation des sentiments d’anxiété ou de tristesse ou de dépression, sont apparus moins fréquemment.