L’amélioration du niveau de bien-être des employés au sein d’une entreprise a une incidence positive sur sa performance financière, selon un récent sondage d’Aon.

En fait, les employeurs qui améliorent de 3 % le degré de bien-être de leurs employés constatent une augmentation de 1 % de la satisfaction et de la fidélisation de leur clientèle. Les organisations qui parviennent à faire un peu mieux, en améliorant de 3,5 % le niveau de bien-être de leur personnel observent pour leur part une hausse de 1 % en matière d’acquisition de la clientèle. Enfin, une amélioration de 4 % du bien-être des employés engendre une hausse de 1 % des profits et une baisse de 1 % du roulement de personnel.

Avoir un programme de mieux-être en place ne suffit cependant pas à obtenir de bons résultats. Selon le sondage, 90 % des entreprises disent offrir un tel programme à leurs employés, mais à peine plus de la moitié (54 %) affirment que celui-ci s’inscrit dans une stratégie globale. En réalité, seulement 16 % des employeurs intègrent pleinement le bien-être à leurs stratégies d’affaires et de gestion des employés.

Ce manque de vision stratégique fait en sorte que seuls 60 % des programmes de bien-être au pays répondent aux attentes, et à peine le quart enregistrent un rendement « exceptionnel ».

Surmonter les obstacles

Au-delà des ressources financières et des investissements, l’un des plus grands obstacles au lancement ou à l’élargissement des programmes liés au bien-être est la mobilisation et l’intérêt des employés. Plus précisément, 42 % des participants au sondage à l’échelle mondiale jugent qu’il s’agit là d’un défi majeur. Le succès des programmes de bien-être dépend avant tout du soutien du directeur des ressources humaines, suivi de celui du chef de la direction, estiment les entreprises sondées.

Depuis le début de la pandémie, les principales conditions ayant un impact sur le rendement des entreprises canadiennes sont le stress (69 %), l’anxiété (49 %) et les troubles musculo-squelettiques (48 %).

La santé mentale et la conciliation travail-vie privée sont les principaux problèmes de bien-être au Canada, choisis par 72 % et 69 % des répondants respectivement. Viennent ensuite l’épuisement professionnel (52 %), le télétravail, ainsi que le milieu de travail et la culture de l’entreprise (39 % dans les deux cas).

« Les entreprises doivent évaluer si leur culture organisationnelle les aide ou les freine dans leurs efforts de bien-être et de résilience, soutient Erin Murphy-Sheriffs, conseillère principale, Solutions pour la santé à Aon. Le soutien et l’adhésion de la direction sont des facteurs essentiels à la création d’une culture et d’une stratégie de bien-être qui peuvent avoir une incidence positive sur la résilience de la main-d’œuvre et le rendement de l’organisation. »