Pour améliorer la santé physique et mentale de leurs travailleurs, bon nombre d’organisations ont mis sur pied des programmes de mieux-être au cours des dernières années. Malheureusement, ces programmes se révèlent souvent peu efficaces, selon une récente étude publiée dans l’Industrial Relations Journal.

Le Dr William Fleming, chercheur au Wellbeing Research Center de l’Université d’Oxford, a examiné les commentaires de 46 336 employés participant à 90 programmes de mieux-être en milieu de travail, rapporte Forbes. Conclusion : un seul a réellement permis d’augmenter le niveau de bien-être des employés qui s’y engageaient. Et celui-ci ne proposait pas des ateliers de yoga, de méditation ou de pleine conscience, il était plutôt axé sur le bénévolat et la charité.

Tous les autres programmes étudiés ne sont pas parvenus à démontrer qu’ils avaient eu des effets bénéfiques sur la santé et le mieux-être des travailleurs. Pire encore, deux programmes offrant des formations sur la résilience et la gestion du stress ont même entraîné des effets négatifs.

Mais pourquoi le seul programme ayant montré une certaine efficacité en est un de bénévolat ? Parce que contrairement à tous les autres centrés sur les besoins individuels, celui-ci répond à un besoin de réalisation collectif, explique le Dr Fleming « De tous les programmes de bien-être mentionnés ici, tous sauf un s’adressent à nos besoins inférieurs, et ce n’est pas ce que nous recherchons à mesure que nous évoluons. Le yoga, les massages, la méditation, la pleine conscience, les dîners, tout cela sert le facteur “moi”. Faire de la charité et du bénévolat, cela sert le “nous”. Et c’est ce que l’employé qui évolue et se réalise recherche. »

Selon le chercheur, les employeurs devraient améliorer les besoins individuels des travailleurs, soit la santé mentale et le bien-être général, en se concentrant sur les pratiques organisationnelles de bases plutôt qu’en proposant des programmes de mieux-être accessoires. « Si les employés souhaitent bénéficier d’autres programmes, c’est bien, mais un effort sérieux pour améliorer le bien-être doit être centré sur les pratiques de travail », affirme-t-il.