Les travailleurs canadiens de la diversité sont plus susceptibles de se sentir jugés et de recevoir des commentaires négatifs dans leur milieu de travail.

Les travailleurs canadiens avec un handicap, les minorités visibles et les personnes appartenant à la communauté LGBTQ2+ se sentent davantage jugés au travail que la moyenne des employés, rapporte le rapport sur l’Indice santé mentale de LifeWorks.

Pourtant, les trois-quarts des travailleurs canadiens (74 %) pensent que leur organisation valorise la diversité. Mais cette perception est bien différente pour les travailleurs de la diversité.

Les Canadiens ayant un handicap sont ainsi plus de deux fois plus susceptibles d’affirmer qu’ils ne peuvent pas être eux-mêmes au travail. Et la moitié des travailleurs qui disent appartenir à la communauté LGBTQ2+ et aux minorités visibles sont 50 % plus susceptibles d’indiquer qu’ils ne peuvent pas être eux-mêmes au travail.

De plus, les Canadiens LGBTQ2+ sont près de 50 % plus susceptibles de croire que leurs idées ne comptent pas au travail.

Par ailleurs, certains travailleurs ont aussi plus de risques de subir des commentaires négatifs. En effet, les Canadiens avec un handicap et ceux de la communauté LGBTQ2+ sont près de deux fois plus susceptibles d’être la cible de commentaires négatifs de la part de leur gestionnaire.

Ces commentaires négatifs de la part du gestionnaire sont deux fois plus fréquents pour les répondants ayant un poids insuffisant. Quant aux Canadiens avec un handicap, ils sont 70 % plus susceptibles de penser que l’on ne se soucie pas d’eux au travail.

« Nos données montrent clairement qu’il est temps pour les organisations de réévaluer la manière dont la diversité, l’équité, l’inclusion et l’appartenance sont vécues au quotidien par les groupes de personnes représentant la diversité. (…) Un lieu de travail ne peut pas être psychologiquement sain si certains employés vivent des expériences complètement différentes de leurs collègues », souligne Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être global, LifeWorks, par communiqué.

Le même rapport indique que le score de santé mentale a légèrement diminué au Québec, passant de 66,0 en octobre à 65,6 en novembre. La moyenne canadienne s’est elle aussi à nouveau détériorée, tombant à 64,3. Le score secondaire le plus détérioré est celui de l’isolement, qui passe de 60,9 à 59,5 en un mois.