
Selon Hays Canada, la grande majorité des employés (86 %) estime que la compatibilité avec l’entreprise est essentielle au bonheur et à la réussite professionnels. Or, au moment de choisir un poste, c’est le salaire qui prime.
« Personne ne veut être malheureux au travail, mais c’est le sort d’un Canadien sur deux car ils ignorent la question de la compatibilité », observe Rowan O’Grady, président de Hays Canada.
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Toujours selon le sondage, les employeurs canadiens constatent que les travailleurs peu compatibles à la culture organisationnelle peuvent nuire au moral de l’équipe. Quelque 56 % de ces personnes-là ont fini par être renvoyées, ce qui n’est pas sans incidence financière sur la société.
Selon Hays Canada, la compatibilité est influencée par quatre facteurs, dont l’éthique professionnelle, les comportements sociaux, la conformité aux règles de travail et la capacité de s’adapter au style d’une équipe.
Or, ce n’est que le tiers des travailleurs qui estiment connaître leur contexte idéal de travail ou comment évaluer leur compatibilité. Un pourcentage semblable d’employés affirment être compatibles avec leur équipe actuelle.
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Du côté des employeurs, on affirme que les résultats négatifs en matière de recrutement, et la difficulté de trouver les bons candidats, est attribuable aux délais courts et à la pénurie de talents.
« Il est facile de quantifier le salaire, les avantages sociaux et les congés, entre autres, qui apparaissent donc sur les listes de contrôle [du recruteur], ajoute M. O’Grady. Sortir manger est une façon excellente de déterminer la compatibilité d’un candidat, mais on ajoute ainsi une nouvelle étape au processus de recrutement. »
Mais, conclut-il, la compatibilité n’est plus un élément « souhaitable » sinon essentiel. « Nos façons de travailler ont évolué, dit-il. C’est la même chose avec la notion de séparer le travail et le plaisir. Les employeurs et les employés doivent se pencher davantage sur les éléments du travail qui contribuent le plus à leur épanouissement. »
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