Green Shield Canada a lancé un nouveau programme numérique axé sur la prévention des problèmes de santé mentale et qui vise à réduire l’utilisation des antidépresseurs comme traitement de première ligne.
L’assureur constate en effet une « tendance inquiétante » au Canada qui consiste à recourir d’emblée aux antidépresseurs comme traitement pour les troubles mentaux. Si leur utilisation est convaincante dans les cas de dépression grave, elle n’est peut-être pas toujours justifiée pour les patients atteints d’une dépression de moindre intensité, estime Green Shiel. De plus, ces derniers ne suivent pas toujours les traitements, ce qui occasionne des coûts inutiles. Selon une étude publiée dans la revue Innovations in Clinical Neuroscience, environ 50 % des patients ne prennent pas ces médicaments de la manière prescrite.
Offert gratuitement à tous les participants des régimes d’assurance collective de Green Shield, le programme de formation sur la pleine conscience comprend six séances qui permettent aux employés d’acquérir « les outils et les techniques qui les aideront à mieux s’en tirer dans les moments pénibles ». En développant ces compétences, ils seront moins susceptibles de se tourner vers le système de santé pour régler leurs problèmes de santé mentale, croit l’assureur.
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Des récompenses à la clé
« Les données dont on dispose en témoignent : les gens se disent de plus en plus stressés et anxieux », soutient Peter Gove, responsable de l’innovation en santé de Green Shield Canada. « Plusieurs études confirment que la formation sur la pleine conscience aide à mieux composer avec le stress, l’anxiété, la douleur chronique et la dépression. »
Accessible en ligne et sur les appareils mobiles, le programme permet aux participants d’accumuler des points et des récompenses qu’ils peuvent échanger sur le portail santé de l’assureur.
« Cette initiative a aussi une composante médicale et économique pratique », fait valoir David Willows, chef de l’innovation et du marketing de Green Shield Canada.
Le recours massif aux antidépresseurs comme traitement de première intention ne rend pas service aux patients, et par le fait même, l’inefficacité du traitement cause le gaspillage de précieuses ressources financières dans le système de santé, ajoute-t-il.
« Pour que nos régimes de garanties de soins de santé demeurent viables dans un contexte marqué par l’augmentation du coût des soins de santé, nous devons tous nous employer à trouver des solutions préventives et fondées sur des données probantes pour régler les problèmes de santé mentale à la racine. »