Les programmes de bien-être financier devraient avoir un impact mesurable et tangible, avance une étude.

Bien que de nombreux employés se disent ouverts à l’idée d’utiliser l’aide au bien-être financier fournie par l’employeur, certains hésitent, invoquant un manque de confiance et la nécessité pour les employeurs d’être transparents, selon une nouvelle étude de la Defined Contribution Institutional Investment Association (DCIIA), basée aux États-Unis.

Le Retirement Research Center de la DCIIA, qui a organisé des groupes de discussion pour explorer les points de vue des travailleurs à revenus faibles et modérés sur le bien-être financier, a constaté que la plupart des personnes intéressées par des conseils en matière de bien-être financier suggéraient aux employeurs d’offrir des séances à des heures et des jours différents pour s’adapter à des horaires variés. Les demandes spécifiques comprenaient : des cours éducatifs sur une variété de sujets ; des ateliers pour aider à mettre en œuvre un budget ou un plan avec une aide continue ; et des conseillers financiers indépendants pour aider à examiner et à aider les employés de manière holistique.

Bien que la plupart des participants conviennent que l’ajustement de leur comportement financier peut influencer leur bien-être financier futur, peu d’entre eux ont pris des mesures, certains faisant état de leur anxiété face aux imprévus et à leur manque de contrôle sur l’avenir. De plus, la plupart des participants ont indiqué qu’ils voulaient améliorer leur situation financière, mais qu’ils devaient d’abord franchir quelques obstacles.

Parmi ces obstacles, les participants à l’étude ont cité le manque de moyens financiers, la majorité d’entre eux affirmant qu’ils ne disposent pas d’un revenu et de ressources suffisants pour se préparer à faire face aux coûts imprévus ou aux urgences. Ils s’inquiètent également de l’inflation et de l’augmentation du prix des biens de consommation courante. Un autre obstacle est le manque de connaissances, la majorité des participants affirmant ne pas savoir par où commencer. Les participants à l’étude ont également indiqué qu’ils étaient submergés par le stress et l’anxiété, la quasi-totalité d’entre eux se sentant dépassés, avec une capacité de planification réduite.

La plupart des travailleurs étaient intéressés à recevoir de l’aide pour leur bien-être financier, bien qu’ils aient noté qu’ils avaient des contraintes de temps et de capacité. Cependant, ceux qui voulaient apprendre à faire des changements ont donné la priorité aux sujets suivants : établissement d’un budget, avec des contrôles initiaux et continus ; planification de l’épargne en cas d’urgence ; aide financière générale pour comprendre des choses comme l’épargne-retraite et les investissements. Les femmes sont généralement plus pragmatiques et se concentrent sur la planification, tandis que les hommes recherchent des solutions à court terme et des opportunités d’investissement.

Parmi les principales conclusions de l’étude, on note que de nombreux employés ont des difficultés, et que les employeurs doivent donc les aider à améliorer leur situation financière actuelle avant de pouvoir se tourner vers l’avenir. L’étude suggère également aux employeurs d’aller à la rencontre des gens là où ils se trouvent et de ne pas présumer que tous les employés sont pareils. L’engagement est essentiel et les praticiens doivent s’assurer que leurs messages correspondent à la réalité.

En ce qui concerne la manière dont les employeurs peuvent aider efficacement les employés à améliorer leur bien-être financier, l’étude leur recommande de proposer des programmes ayant un impact mesurable et tangible. « Par exemple, des programmes liés à l’établissement d’un budget ou à l’épargne d’urgence peuvent les aider de manière tangible et rapide à acquérir un contrôle financier et potentiellement de la confiance. »

En outre, il a déclaré que les employeurs ont une occasion unique d’aider les employés, en particulier les travailleurs à faible et moyen revenu qui ont des besoins divers et peuvent grandement bénéficier d’une assistance. « Pour rendre un programme de bien-être financier attrayant pour les travailleurs et gagner leur confiance, les employeurs doivent communiquer des objectifs clairs et des intentions authentiques. »

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.