Si certaines personnes considèrent leur travail comme une source d’épanouissement personnel, un grand nombre d’employés n’ont pas une vision aussi idyllique de leur vie professionnelle.
Une étude de l’Alliance des centres-conseils en emploi AXTRA constate que la moitié des Québécois sont malheureux au travail. En quête de bonheur professionnel, ceux-ci changent d’emploi en moyenne cinq fois au cours de leur vie active, et effectuent de deux à trois réorientations de carrière, rapporte le HuffPost.
En fait, la majorité des Québécois (60 %) changeraient complètement de carrière au moins une fois. Le phénomène semble plus présent dans les grandes villes.
« Bien que les Québécois aient en moyenne deux carrières différentes au courant de leur parcours professionnel, il y a plus du tiers de la population qui vivra plus de trois réorientations de carrière, souligne Valérie Roy, directrice générale d’AXTRA. C’est beaucoup plus qu’il y a quelques années, et cette étude nous le démontre. »
Déménager n’est pas un obstacle
Que ce soit pour trouver un emploi dans lequel ils seront plus heureux ou pour améliorer leurs conditions, la moitié (49 %) des travailleurs seraient prêts à déménager, selon un sondage de Robert Half.
Les 500 employés canadiens interrogés dans le cadre de ce sondage ont indiqué que de meilleurs salaires et des avantages accessoires (46 %) étaient les principales motivations à déménager dans une autre ville, suivies des raisons familiales ou personnelles (18 %) et du coût de la vie (16 %).
Pour attirer les meilleurs talents dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les entreprises auraient donc intérêt à offrir des indemnités de déménagement, affirme Robert Half.
Un sondage distinct mené auprès de cadres supérieurs au Canada a révélé qu’au cours des cinq dernières années, 22 % des entreprises ont rehaussé l’offre d’aide à la réinstallation qu’elles proposent aux meilleurs candidats établis à l’extérieur de leur région géographique. Par contre, 37 % des organisations ne présentent aucune mesure incitative en ce sens.
« En songeant à embaucher des candidats provenant d’une autre ville, les entreprises sont en mesure de découvrir un plus grand nombre de talents professionnels et d’obtenir l’expertise dont elles ont besoin pour demeurer concurrentielles », soutient Greg Scileppi, président des activités internationales de dotation en personnel chez Robert Half.