La pandémie de COVID-19 a incité les employeurs canadiens à examiner de plus près les avantages sociaux liés au mieux-être et au style de vie, selon un récent rapport de Aon.
Ainsi, les deux tiers des quelque 230 employeurs canadiens sondés en décembre dernier estiment que la pandémie a accru l’intérêt des employés pour certaines protections facultatives comme les conseils liés à la gestion du stress (84 %), la planification financière (74 %), les programmes de nutrition (70 %), les abonnements à un centre de conditionnement physique virtuel (69 %) et l’achat ou la location d’équipement de conditionnement physique (66 %).
Plus généralement, près de 60 % des répondants ont exprimé le besoin d’évaluer et d’améliorer leur offre en santé mentale, en proposant de nouveaux services ou en comblant les lacunes en matière de protection ou de prestation de services cernées pendant la pandémie.
Les employeurs estiment que les avantages sociaux liés au mieux-être ont un effet préventif sur les coûts de l’assurance invalidité. Les coûts liés à l’assurance invalidité de courte et de longue durée demeurent d’ailleurs la principale préoccupation de la plupart des promoteurs : pas moins de 75 % sont inquiets de l’escalade des coûts de ces composantes de leur régime.
Pas de changements au partage des coûts
Le sondage montre aussi que les domaines directement touchés par la COVID-19, comme la disponibilité des services (83 %), les augmentations possibles des frais habituels et raisonnables des assureurs (79 %) et les hausses de coûts des soins dentaires (64 %), sont source de préoccupation chez les employeurs.
Malgré certaines inquiétudes concernant les coûts, la majorité des organisations participantes affirment ne pas prévoir d’apporter des modifications au partage des coûts (81 %) ou aux dispositions financières sous-jacentes (95 %).
Autre constat du sondage : tout indique que la prestation de soins de santé virtuels, maintenant offerte par un tiers des organisations participantes, connaîtra une hausse. En effet, 27 % de celles qui n’offrent pas un tel service envisagent de l’ajouter à leur programme d’avantages sociaux. Environ la moitié des employeurs qui offrent actuellement des soins de santé virtuels en offraient déjà avant la pandémie, mais la plupart des organisations qui les ont mis en place pendant la pandémie ont l’intention de continuer de les offrir par la suite.
« La COVID-19 a fait ressortir certaines lacunes dans les régimes d’avantages sociaux actuels et peut avoir suscité un désir de réévaluer les besoins — pas tant en ce qui concerne les protections de base comme les soins de santé, les soins dentaires et l’assurance vie, mais plutôt en ce qui a trait aux protections facultatives et complémentaires qui favorisent la conciliation travail-vie personnelle et le bien-être des employés », soutient Cathy Perron, vice-présidente principale, Solutions pour la santé chez Aon.
Les employeurs devront donc trouver l’équilibre entre les contraintes budgétaires et l’offre d’avantages sociaux à mettre en place pour mobiliser et fidéliser les employés.