Une jeune femme accompagne une femme âgée
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Peu d’employeurs ont déjà mené une évaluation des besoins des personnes proches aidantes afin de leur faciliter la conciliation famille-travail, selon un sondage.

Même si la plupart des employeurs s’attachent à proposer des mesures pour faciliter la conciliation familial-travail, la grande majorité d’entre eux ne se sont pas réellement penchés sur les besoins des proches aidants.

Seuls 12 % des employeurs affirment avoir évalué spécifiquement les besoins des personnes proches aidantes en la matière, selon le sondage annuel de Concivili auprès de 1 039 employeurs québécois sur l’évolution des pratiques en matière de conciliation famille-travail.

Pourtant, neuf employeurs sur dix (88 %) déploient des mesures pour faciliter la conciliation entre la vie de famille et le travail.

Si peu d’employeurs ont évalué les besoins des personnes proches aidantes, celle-ci constitue pourtant 35 % de la population selon l’organisme l’Appui, qui accompagne les proches aidants.

Et les employeurs devraient se sentir concernés : près de la moitié (46 %) des proches aidants québécois occupent un emploi à temps plein. D’autant plus que les deux tiers (64 %) des proches aidants se disent prêts à changer d’emploi pour obtenir de meilleures mesures de conciliation familial travail.

Les principaux défis des procédant en emploi sont le caractère imprévisible des absences (51 %), leur durée (42 %), et le fait de devoir interrompre leur travail (39 %).

Selon les employeurs questionné dans le sondage, l’acceptabilité des accommodements est plus importante lorsque la personne aidante a un lien étroit avec la personne aidée, tel que son enfant (77 %), son conjoint (77 %) ou son parent (75 %). Cependant, cette habilité diminue lorsque le lien est plus distant.

Pour leur permettre de favoriser l inclusion et le maintien en emploi des proches aidants, les employeurs privilégient une aide gouvernementale sous forme de subvention (72 %), une

meilleure compréhension de la réalité des personnes proches aidantes (65 %), de l’information sur les organisations qui l’ont fait (59 %) et la possibilité d’être accompagné d’experts externes pour la réalisation d’une démarche clé-en-main (56 %).

«  Il est primordial que les employeurs s’intéressent à mieux comprendre les besoins des personnes proches aidantes », commente Corinne Vachon Croteau, directrice générale du Réseau pour un Québec Famille (RPQF), par communiqué. « Souvent, les politiques de conciliation famille-travail sont réfléchies pour répondre aux besoins des parents, mais les personnes proches aidantes doivent sentir que ces mesures s’adressent à elles également. La première étape que nous recommandons aux employeurs est de s’informer sur la proche aidance pour légitimer celle-ci au sein de leur équipe et ouvrir un dialogue sur le sujet ».