L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) se dit déçue que Québec ait mis un terme aux négociations sur les nouveaux actes en pharmacie, alors qu’une entente était « à portée de main ».

Le gouvernement provincial a invoqué le contexte électoral pour suspendre les négociations sur la loi 40. L’AQPP a son côté demandé à tous les partis politiques de « reconnaître les champs de compétence des pharmaciens et de s’engager clairement quant à la couverture des nouveaux services professionnels ».

« Il est admis que l’accessibilité aux soins de santé au Québec est déficiente, affirme Jean Thiffault, président de l’AQPP. Les pharmaciens doivent faire partie de la solution afin de favoriser une meilleure accessibilité en désengorgeant les cliniques et les services d’urgence des hôpitaux. »

La Loi 41 a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale en 2011 et que tous les partis politiques avaient alors reconnu les compétences professionnelles des pharmaciens du Québec. Il était prévu que les nouveaux actes entrent en vigueur en septembre dernier. Or la date a été reportée par le gouvernement Marois.

Rappelons qu’en août, l’AQPP avait suspendu les négociations concernant la rémunération de certains actes. Les discussions achoppaient sur une question d’interprétation juridique quant au droit pour les pharmaciens d’effectuer des tests. Les négociations ont repris en janvier dernier.

Le 24 février , le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a proposé d’explorer la possibilité de couvrir les autres services pour les bénéficiaires de la RAMQ, souligne l’AQPP dans un communiqué.

« Comme les négociations avançaient de façon positive, l’AQPP et le MSSS s’étaient entendus pour continuer à négocier malgré le déclenchement des élections par la première ministre Pauline Marois, explique-t-on. Le MSSS étant revenu sur cet engagement mardi, les chances d’arriver à une entente sont rapidement devenues nulles. »

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