Les entreprises visant à aménager un environnement sain et sécuritaire sur le plan psychologique pourront désormais consulter la première norme canadienne sur la santé mentale en milieu de travail.

La norme d’application volontaire, intitulée Santé et sécurité psychologiques en milieu de travail – Prévention, promotion et lignes directrices pour une mise en œuvre par étapes, a été rendue publique hier (16 janvier) par la Commission de la santé mentale du Canada, le Bureau de normalisation du Québec et le Groupe CSA.

Elle s’adresse aux entreprises qui souhaitent promouvoir la santé psychologique de leurs employés et prévenir le préjudice psychologique que divers facteurs liés au milieu de travail sont susceptibles de causer.

« Chaque année, un Canadien sur cinq est aux prises avec un trouble mental ou une maladie mentale et bon nombre des Canadiens les plus à risques entrent à peine sur le marché du travail, a affirmé Louise Bradley, directrice générale de la Commission. Le moment est venu d’accorder autant d’attention à la santé mentale qu’à la santé en général. »

Les participants au colloque sur la santé mentale présenté par Avantages au mois de novembre dernier ont pu entendre une exposition en avant-première de la norme.

La norme n’est pas conçue pour être incorporée aux lois fédérales, provinciales ou territoriales et les entreprises peuvent l’utiliser selon leurs besoins sans égard à leur taille.

« L’amélioration continue de la santé et de la sécurité psychologiques en milieu de travail se défend aussi clairement du strict point de vue financier, a déclaré Bonnie Rose, présidente de la division des normes au Groupe CSA. Les milieux de travail qui ont une conception positive de la santé et de la sécurité psychologiques sont des milieux où les employés s’investissent, où la productivité est élevée et où les perspectives financières sont bonnes. »

Moyens pour aménager les milieux de travail

La norme propose des moyens pour aménager des milieux de travail sains et sécuritaires sur le plan psychologique et pour en faire le suivi sur une base continue, notamment en :

  • cernant les risques qui pourraient nuire à l’équilibre psychologique des employés;
  • évaluant les risques associés aux contraintes qui ne peuvent pas être éliminées (par exemple, les facteurs de stress liés aux changements organisationnels ou aux exigences de travail);
  • mettant en place des structures et des pratiques qui favorisent la santé et la sécurité psychologiques au travail;
  • préconisant une culture qui favorise la santé et la sécurité psychologiques au travail; et
  • mettant en place des mesures d’évaluation et d’amélioration en vue d’assurer la conformité du milieu de travail avec la norme.

L’élaboration de la norme a été financée en partie par le gouvernement du Canada (Ressources humaines et Développement des compétences Canada), par le Centre pour la santé mentale en milieu de travail de la Great-West et Bell Canada.