Le gouvernement Marois a reporté l’entrée en vigueur de la loi 41 qui permettrait aux pharmaciens d’exercer de nouvelles activités professionnelles.

Rappelons que la date prévue était le 3 septembre. Or, Québec a annoncé qu’une nouvelle date de mise en application sera « ultérieurement déterminée ».

Dans un communiqué le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés, le docteur Réjean Hébert a affirmé qu’il aurait préféré une mise en œuvre dès le 3 septembre mais que « le report s’impose de lui-même dans les circonstances ».

« Nous voulons assurer un déploiement opérationnel et optimal pour servir au mieux la population québécoise, dit-il. Ce délai donnera le temps aux équipes de négociation de poursuivre adéquatement leur travail en ce sens, et de convenir d’une entente satisfaisante pour toutes les parties tout en respectant la capacité de payer du gouvernement. ».

Cette décision gouvernementale a effectivement pour but premier de favoriser l’implantation structurée des diverses modalités réglementaires établies, ainsi que des autres procédures administratives nécessaires à une mise en œuvre harmonieuse de la nouvelle Loi, et ce, au bénéfice de l’ensemble de la population, souligne-t-on dans le communiqué.

De son côté, l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) a déclaré qu’elle poursuivra ses efforts pour arriver à une entente avec le ministère et qu’elle souhaite

« Je suis impatient que les pharmaciens puissent offrir les nouveaux services à la population. Je tiens à spécifier que les négociations se poursuivent dès ce soir (jeudi) dans le but d’arriver à une entente qui satisfera toutes les parties », affirme Jean Thiffault, président de l’AQPP.

L’AQPP souhaite que ce délai soit utilisé afin d’implanter efficacement les nouveaux services. Ceux-ci favoriseront une meilleure accessibilité aux soins de santé de première ligne pour tous, tel que prévu par la Loi 41.

La présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Diane Lamarre, a demandé aux deux parties de « faire les compromis nécessaires » pour que la population puisse avoir accès rapidement aux nouveaux services des pharmaciens si attendus.

« Chaque jour où cette loi n’est pas en vigueur est un jour de trop où des Québécois attendent encore pour obtenir des soins de santé dont ils ont réellement besoin, dit-elle. Les parties ont une obligation morale envers la population d’arriver à une entente rapidement. »

Le 22 août, l’AQPP avait suspendu les négociations avec le gouvernement. Elles ont néanmoins repris cette semaine.