Les travailleurs s’attendent plus que jamais à ce que leur employeur leur offre différents outils numériques pour les aider à demeurer en bonne santé physique et mentale. Mais lesquels de ces outils recherchent-ils le plus?

Selon la nouvelle étude Santé à la carte de Mercer, 54 % des employeurs canadiens prévoient investir davantage dans les solutions de santé numériques au cours des cinq prochaines années.

Les employés, de leur côté, désirent avant tout une application mobile pour les aider à trouver un médecin ou un autre professionnel de la santé lorsqu’ils en ont besoin (42 %). Une proportion presque aussi importante de répondants (41 %) aimeraient avoir accès à leurs dossiers médicaux personnels et familiaux en format électronique et portable. Vient ensuite la télémédecine pour les problèmes de santé légers (36 %), ainsi que des technologies portables favorisant l’autogestion de certains problème de santé comme le diabète ou l’insuffisance cardiaque (36 %).

Les solutions qui font appel à des technologies prédictives ont toutefois moins la cote. Ainsi, seulement 31 % des employés canadiens sont intéressés par des traitements personnalisés à l’aide d’algorithmes basés sur la séquence génétique personnelle, et 29 % souhaitent avoir accès à des outils qui mesurent la probabilité de développer certaines maladies en fonction de données recueillies sur l’individu.

Les « robots de compagnie » qui aident les utilisateurs à rester en santé ne suscitent l’intérêt que de 28 % des répondants, alors qu’à peine 27 % d’entre eux se sentent interpelés par des outils de clavardage intelligents qui peuvent poser des diagnostics de problèmes de santé simples.

Les employeurs ont la confiance de leurs employés

Dans l’ensemble, la moitié des 1000 employés canadiens interrogés dans le cadre de l’enquête de Mercer, qui travaillent pour une centaine d’employeurs, indiquent être très intéressés par l’idée d’un concept de santé qui privilégie l’innovation en matière de santé numérique, et ajoutent qu’une nouvelle solution de santé numérique leur inspirerait plus confiance si elle était promue ou parrainée par leur employeur.

À ce chapitre, une majorité d’employés affirment être disposés à communiquer leurs renseignements médicaux personnels si cela permet de recevoir des soins de la plus haute qualité, et un nombre similaire de travailleurs affirment qu’ils seraient prêts à communiquer leurs données pour recevoir des services de santé personnalisés. Sept travailleurs canadiens sur dix ont indiqué qu’ils avaient confiance en leur employeur pour la protection de la confidentialité de leurs renseignements médicaux personnels.

« Les conclusions du sondage Santé à la carte confirment notre conviction que les employeurs désireux de développer une culture de bien-être en milieu de travail et de fidéliser les talents doivent envisager d’investir dans la santé numérique », indique Hervé Balzano, chef international de Mercer Marsh Avantages Sociaux et président du domaine Santé de Mercer. « Autrement, ils risquent de tirer de l’arrière sur les marchés de main-d’œuvre mondiaux compétitifs d’aujourd’hui. »

En effet, près de quatre employeurs canadiens sur dix estiment que l’offre de solutions de santé numérique dans les avantages sociaux peut les aider à fidéliser les employés. D’ailleurs, plus du quart des salariés indiquent qu’ils seront moins enclins à aller voir ailleurs si leur employeur s’engage dans une telle voie.