Plus un employé est longtemps en congé d’invalidité, plus ses chances de revenir à son poste sont faibles, et plus le processus de retour au travail sera complexe pour l’employeur.

« Dès la première journée d’absence de l’employé, l’employeur devrait être en mesure de prévoir si le retour au travail sera simple ou complexe », explique Samia Jarjoura, vice-présidente, Service de consultation à Reed Group. Les retours complexes, mentionne-t-elle, se produisent souvent lorsque l’employé avait déjà des problèmes de performance, de conflits interpersonnels ou de motivation avant de partir en invalidité. Car au retour, ses problèmes seront toujours bien présents.

De là l’importance pour les employeurs de collaborer le plus possible avec les assureurs et les fournisseurs de services en notifiant les cas de retour au travail qui s’annoncent complexes. « Il vaut mieux être préparé, récolter le plus d’informations possibles auprès de l’assureur et du médecin avant de mettre en place un plan de retour au travail », insiste Mme Jarjoura.

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Les employeurs doivent aussi exiger des rapports médicaux clairs qui indiquent précisément les limitations et restrictions fonctionnelles des employés à réintégrer. « On lit souvent « tâches avec moindre niveau de concentration », ce qui est assez vague et subjectif. Dans une telle situation, il faut demander au médecin d’être plus clair, de préciser ce que l’employé peut faire et ce qu’il ne peut pas faire », poursuit-elle.

Fautes de balises claires, les employeurs ont souvent tendance à se montrer trop accommodants et à transformer des limitations temporaires en limitations permanentes, ou encore à créer leurs propres restrictions.

Avant la réintégration, il est également essentiel que l’employeur passe un coup de fil à l’employé histoire de clarifier les attentes et les exigences. Par la suite, des rencontres formelles permettent d’assurer un suivi régulier et de prévenir une éventuelle rechute.

L’équipe de travail ne doit pas être négligée non plus. « On oublie souvent de communiquer le retour au travail de l’employé à ses collègues, de les impliquer dans le processus », indique Samia Jarjoura.

Mais même avec la meilleure préparation, les employeurs peuvent se sentir dépassés par la complexité de certains retours au travail. Des ressources professionnelles sont disponibles dans de telles circonstances, comme des médiateurs et des conseillers en réadaptation.

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