Les Québécois paient plus que le reste de la population canadienne pour obtenir des soins buccodentaires, selon l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).

En 2016, les dépenses annuelles des Québécois pour des soins buccodentaires étaient de 529 $ par ménage, une hausse de 19,1 % comparativement à 2010. On parle d’une différence annuelle moyenne entre les ménages québécois et canadiens de 59 $.

À cause du coût prohibitif, 27 % des adultes québécois ne vont pas chez le dentiste, note le chercheur Philippe Hurteau dans une fiche de l’IRIS.

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Selon ce dernier, « trop peu de Québécois ont accès à des assurances pour les services buccodentaires ».

Toujours selon l’IRIS, 39 % des Québécois de 45 ans et plus ont déclaré posséder une assurance dentaire. Au niveau canadien, la couverture se partage comme suit : 62,6 % au privé, 5,5 % au public et 31,9 % sans assurance.

Les primes associées aux régimes privés d’assurance dentaires auraient augmenté de 50 % entre 2010 et 2016 pour s’élever à 60 $ par an en moyenne pour les ménages de la province.

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Parmi les ménages à faible revenu, ce sont 49,8 % qui n’ont pas accès à une assurance, affirme-t-on, par rapport à 80 % des mieux nantis.

Alors que le système actuel « prive particulièrement les plus démunis », les effets se font aussi sentir dans le reste de la population.

« Les personnes qui ont des revenus moindres sont plus souvent édentées ou ont recours à des prothèses en plus forte proportion », explique M. Hurteau.

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