Malgré le progrès dans la gestion du stress des employés, il reste du travail à faire pour mettre en place des programmes structurés de santé mentale qui favorisent le mieux-être, selon le dernier sondage Sanofi Canada sur les soins de santé, dont les résultats ont été présentés lundi à Montréal.

La moitié des participants sont d’avis que leur employeur aide efficacement les employés à gérer leur stress, une légère amélioration comparativement à 42 % en 2011. Les promoteurs sont d’accord avec cette évaluation, puisque 50 % d’entre eux affirment que leur organisation aide efficacement les employés à gérer le stress; cependant, il s’agit d’une baisse comparativement à 58 % en 2011.

À l’autre bout du spectre, près du tiers des employés (31 %) sont d’accord pour dire que le stress dans leur milieu de travail est devenu si accablant qu’il les a parfois rendus malades au cours de la dernière année. Ce pourcentage est identique à celui de 2012, mais en baisse comparativement à 38 % en 2009.

« Le milieu de travail est très important, souligne Danielle Vidal, directrice, Développement des affaires à SSQ Groupe financier. Nous parlons de programmes de gestion du stress, mais nous devons aussi agir sur l’environnement, ce qui comprend former les gestionnaires pour qu’ils puissent reconnaître les facteurs de risque associés à la maladie mentale et diriger leurs employés vers les ressources appropriées. »

Alors que certains employeurs se tournent vers la formation des gestionnaires sur la santé psychologique, « d’autres s’abstiennent de le faire parce qu’ils s’inquiètent des réactions négatives ou estiment que cela prend trop de temps. Mais s’ils ne mettent pas certaines pratiques de gestion en place, les employeurs ne pourront bénéficier au maximum de leur investissement dans des mesures de soutien en santé mentale », affirme Danielle Vidal.

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Des changements à venir

Parmi ces employeurs qui prévoient des changements à leur régime de soins de santé dans les deux prochaines années, le principal élément est la restructuration de la conception des régimes (39 %), suivi de près par des protections nouvelles ou accrues (38 %) et plus d’avantages liés au mieux-être ou à la prévention des maladies (36 %).

Un peu moins du tiers prévoient aussi augmenter le partage des coûts (29 %) et supprimer ou réduire des avantages (28 %).

Les employeurs mentionnent le plus souvent la réaction négative des employés comme étant le plus gros défi lié au changement (30 %). Le conseil consultatif du Sondage Sanofi Canada sur les soins de santé est d’avis, cependant, qu’il serait peut-être temps d’actualiser cette perception.

« Les groupes de discussion, tout comme ce sondage, nous apprennent en fait que les participants sont peut-être plus ouverts au changement que ne le croient les promoteurs », affirme Nathalie Laporte, vice-présidente, développement, commercialisation et stratégies chez Desjardins Assurances.

Dans la photo (gauche à droite) : Danielle Vidal (SSQ), Danny Peak (Sanofi Canada), Nathalie Laporte (Desjardins). Photographe : James Wagner.

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Voici notre galerie de photographes prises lors de la présentation des résultats à Montréal lundi dernier. Photographe : James Wagner.

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