Les formes de travail flexible n’améliorent pas toujours l’équilibre travail-vie personnelle des employés. Parfois, elles-ont même l’effet inverse.

Une étude allemande menée par la Hans Böckler Foundation a constaté que les individus qui travaillent de manière flexible, particulièrement les hommes, travaillent plus longtemps. Comme ces employés travaillent généralement de la maison, ils commencent leur journée plus tôt, et la terminent plus tard que leurs collègues ayant des horaires plus traditionnels.

En moyenne, les hommes qui disposent d’un horaire flexible réalisent quatre heures de travail non rémunéré par semaine. Chez ceux qui travaillent essentiellement de la maison, on parle plutôt de six heures supplémentaires non rémunérées hebdomadairement, peut-on lire sur le site du Forum économique mondial.

Chez les femmes le portrait est toutefois différent, alors que le travail flexible de la maison mène à seulement deux heures de travail non rémunérées par semaine. Les femmes tirent plutôt profit de cette plus grande flexibilité pour s’occuper des enfants. Les femmes qui travaillent de la maison consacrent en moyenne trois heures de plus par semaine aux soins aux enfants.

Chez les hommes, le constat est étonnant. Ceux qui adoptent le travail flexible de la maison passent moins de temps à s’occuper de leurs enfants que leurs collègues qui travaillent au bureau selon des horaires standards.

Au final, hommes et femmes rapportent que le travail flexible leur laisse moins de temps de libre que le travail conventionnel. Dans le cadre de cette étude, 30 000 parents allemands ont été interrogés sur une période de 13 ans.