La relation entre employeurs et employés a rarement été aussi détériorée.

Même si ils reviennent de vacances, les employés américains sont nombreux à se dire désengagés envers leur emploi.

L’engagement des employés américains, une mesure de l’implication sur le lieu de travail et de l’enthousiasme pour le travail, diminue alors que les démissions s’amplifient depuis un an, pointe le Wall Street Journal.

Si le tiers des travailleurs se disent engagés voire enthousiasmés par leur travail, environ 20% se décrivent comme activement désengagés. Le reste de la main d’oeuvre américaine se dit non engagée, réalisant le minimum requis et vivant détachée de son travail, indique le sondage de Gallup réalisé en juin auprès de 15 091 employés américains.

Ce désengagement des travailleurs américains est d’autant plus marquant qu’il survient deux ans après un record de l’engagement (40 %) lors de l’été 2020, dans les premiers mois de la pandémie de Covid-19.

Alors que les regards sont tournés depuis un an sur la Grande Démission, c’est désormais un Grand Lâchage qui prend de l’ampleur. Aux États-Unis, ce phénomène, aussi appelé Démission Silencieuse, inquiète de plus en plus d’employeurs. De plus en plus de travailleurs se désengagent de leur emploi, effectuant le minimum et se contentant d’encaisser leur chèque de paie.

Les deux ans passés hors des bureaux pourraient avoir participé à creuser un fossé entre les employés et leurs employeurs. Mais les travailleurs ne semblent pas prêts à revenir au bureau, ce sujet nourrissant de grandes tensions entre les employés et les employeurs. Loin du bureau, les travailleurs se désengagent, mais au moment d’y retourner, ils se cabrent. Les organisations devront faire preuve d’inventivité pour résoudre ce paradoxe.