Les coûts financiers et humains dus aux lésions psychologiques au travail au Québec s’élèvent à 169 millions de dollars par an, selon une nouvelle étude.

Les six années comprises de 2014 à 2019 ont accumulé des coûts de 1,01 milliard de dollars relatifs aux lésions psychologiques au travail au Québec, révèle l’étude Le coût des lésions psychologiques liées au travail au Québec de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), obtenue en primeur par Le Devoir.

La majeure partie (59 %) des coûts reliées aux lésions psychologiques est constituée par la productivité perdue. Les 8 523 cas étudiés par l’IRSST montre que la durée moyenne d’indemnisation des lésions psychologiques est de 288 jours, soit plus de deux fois la durée moyenne de 119 jours pour l’ensemble des lésions professionnelles sur la même période.

Certains coûts se révèlent marginaux, tels que les frais médicaux (3 %) et les frais administratifs (1 %).

Les lésions psychologiques demeurent cependant minimes par rapport à l’ensemble des lésions professionnelles, puisqu’elles ne représentent que 1,4 % de toutes les lésions acceptées à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et 2,5 % du total des coûts.

Le trouble du stress post-traumatique est la lésion psychologique la plus fréquente et la plus coûteuse, puisqu’elle engendre plus de la moitié des coûts sur la période de six ans, soit 536 millions de dollars. Les problèmes d’adaptation (309 millions $), l’état dépressif (88 millions $) et l’anxiété (78 millions $) sont les autres lésions psychologiques les plus coûteuses.

La lésion présentant le coût moyen le plus élevé est la dépression (217 390 $), soir près du double des suivantes, à savoir les maux d’adaptation et le trouble du stress post-traumatique, occasionnant un coût moyen de 120 000 $.