Le télétravail fait partie de la vie de la plupart des employés de bureau depuis des mois déjà, et le moins que l’on puisse dire, ce qu’il ne laisse personne indifférent. Adoré par les uns, il plombe le moral des autres, selon un sondage du fournisseur de solutions de formation en ligne MindEdge.

Mené aux États-Unis, le sondage révèle que le télétravail a un impact négatif sur la santé psychologique et émotionnelle de 50 % des travailleurs. Une plus faible proportion de répondants (13 %) rapportent même un impact « très négatif ». Les parents de jeunes enfants sont plus susceptibles de rapporter une détérioration de leur santé psychologique et émotionnelle en travaillant de la maison.

Le plus inquiétant toutefois, c’est que seulement 12 % des répondants jugent que le télétravail a un impact positif sur leur santé mentale.

Quatre employés sur dix estiment néanmoins que le télétravail entraîne à la fois des effets positifs et des effets négatifs. En ce qui concerne l’efficacité d’une telle organisation du travail, les répondants sont extrêmement divisés. Ainsi, ils sont 30 % à considérer que le télétravail complique la réalisation de leurs tâches, et 26 % à trouver au contraire qu’il rend leur travail plus facile.

Les travailleurs qui jugent que travailler de la maison complique leur vie pointent du doigt un plus grande nombre de réunions ou d’appels téléphoniques (44 %), les problèmes de communication liés aux technologies (37 %), les distractions (33 %) et l’incertitude sur le moment où la journée de travail est terminée (23 %).

Les employés qui estiment au contraire que le télétravail simplifie la réalisation de leurs tâches soulignent une plus grande flexibilité, moins d’interruptions et moins de temps passé dans les transports.

Une tendance là pour rester, du moins en partie

Qu’ils adorent ou qu’ils détestent, beaucoup de travailleurs américains prévoient que le télétravail continuera à faire partie de leur vie, même une fois la pandémie terminée. Près du tiers des répondants au sondage (29 %) s’attendent ainsi à continuer de télétravailler à temps plein à long terme, comparativement à 27 % qui croient que la tendance se poursuivra, mais à temps partiel seulement. Cela dit, la plupart des employés américains (35 %) prévoient néanmoins retourner sur leur lieu de travail à temps plein lorsque la crise sera dernière nous.

La majorité des répondants au sondage (80 %) indiquent que leur employeur n’avait pas de politique formelle en matière de télétravail avant l’arrivée de la pandémie plus tôt cette année.

De récentes données de Statistique Canada suggèrent également que les employeurs ont l’intention de faire plus de place au télétravail dans les prochaines années.

Par exemple, près du quart des entreprises canadiennes (22,5 %) s’attendent à ce que 10 % ou plus de leur effectif continue de faire du télétravail une fois la pandémie terminée. Dans les secteurs de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle (47,2 %) et des services professionnels, scientifiques et techniques (44,5 %), plus des deux cinquièmes des entreprises s’attendaient à ce qu’au moins 10 % de leur effectif poursuive le télétravail après la pandémie de COVID-19.

Pour ce qui est des entreprises ayant indiqué que le télétravail pourrait être une option pour leur effectif, un peu plus du quart d’entre elles (25,2 %) ont déclaré qu’il était probable ou très probable qu’elles offrent à plus d’employés la possibilité de faire du télétravail dans le futur, alors que 14,3 % ont déclaré qu’il était probable ou très probable qu’elles obligent un plus grand nombre d’employés à en faire.

En date du 29 mai 2020, près du tiers (32,6 %) de l’ensemble des entreprises ont déclaré que 10 % ou plus de leur effectif faisait du télétravail. Cela correspond à presque le double du pourcentage de télétravailleurs en date du 1er février 2020, où 16,6 % des entreprises avaient déclaré que 10 % ou plus de leur effectif faisait du télétravail avant cette date.