Les Québécois qui ont recours à l’endettement ont un moins bon état de santé générale que les autres, selon une étude. 

La santé financière a un impact direct sur la santé physique et mentale, relève une nouvelle étude, réalisée par l’Observatoire québécois des inégalités (OQI).

Au Québec, les personnes ayant recours à l’endettement pour effectuer des dépenses courantes affichent un moins bon état de santé générale que celles n’y ayant pas recours, pointe le rapport.

Près du quart des ménages québécois qui s’endettent pour payer leurs dépenses quotidiennes perçoit sa santé comme mauvaise ou passable. C’est le cas de seulement 11 % des ménages québécois qui n’utilisent pas l’endettement pour leurs dépenses courantes.

En matière de santé mentale, l’OQI observe une relation entre le niveau de stress autoévalué et la difficulté à rembourser ses dettes. Au Québec, le niveau de stress engendré par les dettes atteint une moyenne de 2,9 (sur une échelle de 1 à 10) chez les personnes ne présentant aucune difficulté à rembourser leurs dettes. Chez les personnes pour lesquelles le remboursement des dettes s’avère très difficile, le niveau de stress moyen grimpe à 9,8.

Et à leur tour, les problèmes de santé peuvent creuser l’endettement des ménages. Ainsi, au Québec, les problèmes de santé seraient à l’origine de l’endettement de 11 % des personnes qui avaient une dette en 2022. Cela s’explique par le fait que la survenue d’une maladie peut conduire à une perte d’emploi ou à une baisse significative du revenu.

Parmi les personnes qui ont identifié un problème de santé comme origine de leur endettement, près de 38 % affichent un niveau de stress jugé élevé. C’est le cas de seulement 9 % parmi les personnes pour qui l’endettement n’est pas dû à un problème de santé.