
La dégradation de la santé mentale, causée par la pandémie, laisse entrevoir un risque pour le bien-être à long terme des employés.
L’indice de santé mentale de Morneau Shepell s’établit à -10 points pour le mois de juillet 2020. Même si ce score est en hausse d’un point comparativement au mois précédent, cette diminution de dix points par rapport au score de référence antérieur à la Covid-19 reflète une population dont la santé mentale est similaire aux 3% de la population de référence la plus en détresse.
Tous les scores secondaires de l’indice de santé mentale sont en faible amélioration par rapport au mois précédent, mais ils demeurent à un niveau négatif.
La mesure du risque de dépression se situe à -12,4 points, celui de l’anxiété à -12,3, l’optimisme à -11,4, la productivité au travail à -11,1, et l’isolement à -11.
Les scores plus satisfaisants sont ceux du risque financier (2,9) et de la santé psychologique (-0,9).
Les personnes qui n’ont pas de fonds d’urgence obtiennent encore un score de santé mentale plus faible (-23,4) que l’ensemble du groupe. Les personnes qui ont un fonds d’urgence obtiennent un score de santé mentale moyen de -5,4.
Les femmes (-11,9) ont un score de santé mentale plus faible que les hommes (-8,8). De manière générale, le score s’améliore avec l’âge.
Les étudiants à temps plein ont obtenu le score de santé mentale le plus faible, à -23,7. Les travailleurs du secteur des services d’hébergement et de restauration (-19,1) et du secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (-16,5) se placent parmi les industries où le score est le plus faible, après les étudiants.
L’amélioration la plus notable se constate chez les travailleurs du secteur des services immobiliers, de location et de location à bail, et les autres services sauf les administrations publiques.
Les entreprises doivent se préoccuper du risque parmi les employés, compte-tenu des scores actuels qui laissent entrevoir un risque pour le bien-être à long terme des employés, ce qui peut avoir une incidence sur la productivité des entreprises, les coûts de santé et les congés d’invalidité, souligne le rapport de Morneau Shepell.
Les entreprises auraient avantage à mettre l’accent sur la santé mentale grâce à des messages qui sensibilisent aux signes avant-coureurs des problèmes de santé mentale, à des campagnes de lutte contre la stigmatisation liée au besoin d’un soutien en santé mentale, et à la promotion des régimes de soins de santé et des ressources publiques, affirme le rapport.