
La moitié des patients sans diabète qui prennent du sémaglutide cessent leur traitement anti-obésité au cours de la première année, selon une étude.
Les médicaments contenant du sémaglutide, comme Ozempic ou Wegovy, connaissent une popularité croissante dans le traitement du diabète et de l’obésité, ce qui va de pair avec des coûts croissants pour les régimes collectifs.
Cependant, une étude danoise révèle que la moitié des adultes sans diabète cessent d’utiliser le sémaglutide au cours de la première année de traitement, rapporte Science Daily.
Les auteurs de l’étude se disent préoccupés parce que ces médicaments ne sont pas destinés à être une solution rapide temporaire. Pour avoir une efficacité maximale, ils doivent être pris à long terme. Tous les effets bénéfiques sur le contrôle de l’appétit sont perdus à l’arrêt du médicament.
Ces abandons de traitement sont motivés par les coûts élevés, les effets secondaires désagréables et les conditions médicales ou psychiatriques sous-jacentes, indique l’étude réalisée par le département d’épidémiologie clinique de l’Université d’Aarhus. Les travaux menés sur 77 310 patients ont été présentés devant l’Association européenne pour l’étude du diabète.
Les hommes, les patients les plus jeunes, âgés de moins de 29 ans, ainsi que les personnes à faible revenu sont plus susceptibles d’arrêter leur traitement. Les autres personnes les plus susceptibles d’arrêter le traitement sont celles qui sont les plus vulnérables aux effets secondaires gastro-intestinaux courants du sémaglutide. C’est aussi le cas des personnes ayant des antécédents de problèmes psychiatriques, tout comme celles qui souffrent de maladies cardiovasculaires ou d’autres maladies chroniques.
L’arrêt du traitement par les patients souffrant de comorbidités et de maladies chroniques inquiète particulièrement les chercheurs, puisque ce sont les patients qui peuvent tirer les plus grand bénéfices du traitement contre l’obésité.